pourquoi Macron évoque d’autres lieux que la Seine pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques en juillet, dont le Stade de France ? – .

type="image/webp">> type="image/webp">>>>>>

Emmanuel Macron lors de sa visite sur le chantier du Grand-Palais, à Paris, le 15 avril 2024. GABRIELLE CÉZARD/SIPA

Décryptage Après que les acteurs des Jeux aient longuement parlé de simples « adaptations » de la cérémonie en cas de risques sécuritaires notamment, Emmanuel Macron a présenté les plans B et C, en dehors du fleuve parisien. Une annonce qui soulève plusieurs questions.

Par Richard Godin

Publié le 16 avril 2024 à 14h19Mis à jour 16 avril 2024 à 16h43

Accès libre

Lire plus tard Partager

Facebook Twitter E-mail Copier le lien

Envoyer

A 101 jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, la question de sa tenue sur la Seine fait débat. La raison ? Une déclaration d’Emmanuel Macron lundi qui assurait qu’en fonction des risques – notamment sécuritaires – des options alternatives seraient envisagées lors d’une cérémonie « limité au Trocadéro »même « rapatrié au Stade de France ».

La fin du rêve d’un défilé d’athlètes sur des bateaux naviguant six kilomètres sur la Seine ? ” Nous pouvons le faire et nous le ferons », a rassuré le président de la République. Tout en évoquant « des plans B et même des plans C » préparé ” en parallèle “… Une option qu’il avait déjà été le premier à évoquer en décembre dernier, lorsque https://twitter.com/cavousf5/status/1737564335738609707 « . Tout en veillant toujours à ce que le défilé des athlètes se déroule bien sur la Seine…

Une déclaration qui a fait bondir la maire de Paris, Anne Hidalgo, l’une des principales actrices de l’organisation de ces Jeux. “Je travaille sur le plan A, je ne connais que le plan A”a-t-elle déclaré ce mardi 16 avril depuis Olympie, en Grèce, où elle a assisté à l’allumage de la flamme olympique. « Il faut avoir confiance dans le travail qui est fait. Il y a des équipes de professionnels exceptionnelles, avec Laurent Nuñez et ceux qui travaillent sur la sécurité olympique »elle a continué.

Lire aussi

Décryptage « Sans nous, les JO ne pourraient pas avoir lieu » : les bénévoles de Paris 2024 pendant les préparatifs

Abonné

Lire plus tard

Avec le « Nouvel Obs », le comité d’organisation des Jeux (Cojo) tempère également les annonces du chef de l’Etat, et veille simplement à ce que la cérémonie d’ouverture “ne fait pas exception” à “des plans d’urgence”c’est-à-dire des mesures d’adaptation en prévision de différents risques (canicule, cyberattaque, terrorisme, etc.). « Circonscrire la cérémonie d’ouverture au Trocadéro fait partie de ces plans de contingence », confirme Cojo. Et pour continuer : « Si, en concertation avec les parties prenantes et le CIO, le contexte imposait un scénario très dégradé avec une cérémonie d’ouverture purement formelle, le Stade de France pourrait être l’un des lieux susceptibles de l’accueillir. » Traduction : il faudrait une situation des plus catastrophiques pour que l’ambition d’organiser une cérémonie « hors stade » soit mise au placard des idées impossibles.

Macron seul pour discuter des alternatives

Mais pourquoi Emmanuel Macron communique-t-il sur ces projets alternatifs ? Alors que la France est en état d’alerte maximale face au risque d’attentat, le président est le seul à l’évoquer aussi clairement. « Nous n’avons pas de plan B, nous avons un plan A dans lequel il existe plusieurs plans alternatifs. Nous avons un certain nombre de variables d’ajustement »a retardé la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, début décembre après une attaque au couteau dans la capitale.

« Aujourd’hui, avec Thomas Jolly, le directeur artistique des cérémonies, nous travaillons sur une cérémonie d’ouverture sur la Seine. Les équipes ne travaillent pas ailleurs », déclarait Tony Estanguet sur France-Inter début janvier. De son côté, le délégué interministériel aux Jeux, Michel Cadot, a assuré le 17 janvier devant le Sénat que le Stade de France “Ce n’est pas un plan B”. “Il n’y a aucune possibilité de l’utiliser car il y a déjà des tests prévus [le rugby à 7 commence notamment dès le 24 juillet] », a-t-il rappelé. Avant de préciser : “Plan B [évoqué alors par Emmanuel Macron] est plutôt celui d’avoir une adaptation du concept lui-même autour de la Seine. C’est cette réflexion qui a été évoquée par le président et qui est en cours. »

En communiquant à nouveau sur le sujet lundi, le président souhaite-t-il apparaître en homme raisonnable face à Tony Estanguet qui parle de cette cérémonie de « folie » ? “Nous nous organisons pour répondre à la situation (sécuritaire), dans la transparence”a argumenté Emmanuel Macron.

Lire aussi

type="image/webp">>

Décryptage Paris 2024 : la cybermenace plane sur les Jeux

Abonné

Lire plus tard

“Le président a ouvert toutes les options, c’était important qu’il le dise”a estimé Frédéric Péchenard, ancien policier aujourd’hui vice-président (LR) de la région Ile-de-France, interrogé par l’AFP. « Ce n’est pas forcément une mauvaise idée de laisser le doute aux terroristes, qui doivent se préparer et qui ne sauront pas exactement ce qu’ils doivent faire »il ajouta.

«Je préfère envoyer le message que nous sommes prêts»

Mais les nouvelles déclarations du président vont pousser toutes les parties prenantes à s’adapter. La mairie de Paris dit “prendre note” propos d’Emmanuel Macron, rappelant que « personne ne peut ignorer le risque terroriste ». Et pour se souvenir de ça « ce risque était anticipé dès le départ concernant l’accueil des Jeux de Paris ». Comprendre : dès 2015, quand Emmanuel Macron n’était pas encore à l’Elysée.

Face à cette communication présidentielle honnête – chacun admet que d’autres options sont envisagées – mais qui peut paraître anxiogène, les autres acteurs de l’organisation des Jeux préfèrent tempérer. « Il y a une organisation très solide dans laquelle tout le monde coopère. Je préfère envoyer le message que nous sommes prêts et que nous accueillerons le monde », a insisté Anne Hidalgo. La mairie de Paris, comme Cojo, insiste également sur une autre partie des déclarations du chef de l’Etat : « Comme l’a dit le président, face aux menaces et aux risques, il ne faut pas s’empêcher de rêver et de faire rêver avec une cérémonie d’ouverture des Jeux sur la Seine »rappelle le comité d’organisation des Jeux olympiques.

Lire aussi

type="image/webp">Paris le 19 octobre 2023. Méril Loquette, joueur de parabadminton, lors de sa formation à l'INSEP.>

Portrait Paris 2024 | Méril Loquette : « En tant que personne valide, ce serait une vie de fou, mais aux Jeux paralympiques, c’est une vie au smic »

Abonné

Lire plus tard

Communication positive pour tenter de lancer une phase de “Olympiamania”, réclamée par le premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire. Alors que les polémiques commencent à se tarir, pas question de laisser le président changer la dynamique. « Les Jeux sont un grand événement, un moment de fraternité, on en a besoin »a insisté Anne Hidalgo, assurant « faire confiance mais pas de manière naïve ou légère » aux équipes travaillant à la sécurité de la cérémonie d’ouverture. Car ne pas évoquer des plans alternatifs ne veut pas dire qu’ils ne sont pas préparés. “Quand il s’agit d’événements majeurs, il faut toujours penser à des hypothèses là où il y aurait une impossibilité”, a rappelé Michel Cadot au Sénat. Mais est-il encore nécessaire de les communiquer ? Seul le président semble y voir un intérêt.

Sur le sujet Jeux olympiques de Paris 2024

Sujets associés à l’article

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT « Rappelons aux étudiants que la révolution en Iran est née de la jonction entre communistes et islamistes » – .