Les autorités des régions russes de Tioumen et Kourgan, en Sibérie occidentale, ont appelé ce mardi 16 avril à des évacuations d’urgence dans plusieurs localités, victimes d’inondations critiques dans les zones frontalières du Kazakhstan.
Le gouverneur de la région de Tioumen, Alexander Moor, a ordonné « évacuation urgente des zones susceptibles d’être inondées »notamment dans les villages de Palenka, Novoguireevka et Afonkino, situés tout près de la frontière.
Dans cette région, le niveau de la rivière Ichim atteint par endroits 808 cm, un niveau “critique”selon l’administration locale.
Les habitants de la ville d’Ichim, qui compte quelque 67 000 habitants, ont reçu mardi matin des SMS les appelant à évacuer. Des centres d’hébergement temporaires ont été mis en place pour accueillir les évacués.
Dans la région voisine de Kourgan, les pluies ont encore aggravé la situation et le niveau de la rivière Tobol a atteint 752 cm dans l’après-midi. Quelque 21 localités ont reçu l’ordre d’évacuer, selon l’administration locale.
Dans le village de Ketovo, à 13 km au sud de la ville de Kourgan, le niveau de l’eau a atteint 10 mètres, a déclaré le gouverneur de la région de Kourgan, Vadim Choumkov.
Le ministre russe des Situations d’urgence, Alexandre Kourenkov, et Choumkov ont survolé mardi en hélicoptère les zones touchées, a rapporté le ministère.
En revanche, le niveau du fleuve Oural a baissé dans la région d’Orenbourg, au cœur des inondations de ces derniers jours. Au cours des dernières vingt-quatre heures, l’eau s’est retirée d’un millier de maisons inondées, selon les autorités régionales.
Mais la ville d’Orsk, où la situation s’était récemment améliorée après de fortes inondations la semaine dernière, était à nouveau menacée après le débordement de l’eau d’un barrage sur une rivière secondaire de la région.
Au Kazakhstan, également en proie à des inondations, les autorités ont indiqué la semaine dernière que plus de 100 000 personnes avaient dû être évacuées.
Le président kazakh Kassym-Jomart Tokayev a rencontré mardi des évacués dans le nord du Kazakhstan, selon des images publiées par son service de presse.
« C’est une catastrophe nationale. Mais il y a des signes positifs. L’eau recule. Je pense que les dix prochains jours seront les plus difficiles »a déclaré le président kazakh.
L’État va « compenser toutes les dépenses » à ceux qui ont perdu leur maison, a-t-il déclaré, promettant de “réparer” bâtiments endommagés et “construire de nouvelles maisons”.
Les inondations qui touchent les deux pays sont causées par des pluies intenses associées à la hausse des températures et à la fonte accrue de la neige et de la glace. Selon les scientifiques, le réchauffement climatique favorise les phénomènes météorologiques extrêmes comme les fortes précipitations.
