La sécurité du Vélodrome en question pour OM/Benfica avec des coins bondés de supporters sans abonnement

La sécurité du Vélodrome en question pour OM/Benfica avec des coins bondés de supporters sans abonnement
Descriptive text here

Sommes-nous vraiment en sécurité au stade Vélodrome ? La question se pose alors que l’OM reçoit le Benfica Lisbonne en quart de finale retour de Coupe d’Europe ce jeudi 18 avril 2024. La rencontre se jouera à huis clos, autour de 65 000 spectateurs officiels. En réalité, la fréquentation pourrait dépasser les 70 000 !

Alors comment ? Les supporters de l’OM rencontrés par France Bleu Provence détaillent un projet élevé au niveau industriel. Pour les grandes affiches, des milliers de non-abonnés participent tour à tour en toute illégalité, avec la complicité des stewards qui ferment les yeux en échange d’un ticket glissé sous le manteau.

“Un steward peut prendre 70 euros par personne”

Parmi les supporters olympiens, France Bleu Provence a recueilli le témoignage d’un supporter qui a accepté de parler d’un système connu et répandu à Marseille. Christophe* est un fidèle de l’OM. Passionné depuis tout petit, il ne rate jamais un match au Vélodrome.

« Pour ceux qui n’ont pas de carte d’abonnement, le steward, qui reçoit la moitié de la place en argent, leur permet de passer comme ça, par le côté où il y a le tourniquet et où on entre. Ensuite, en haut des escaliers, on passe juste le contrôle, les fouilles, puis ils nous ouvrent les portes et on fait le tour des virages. ». Selon Christophe, les supporters entrés sans ticket seraient donc quand même fouillés.

chargement

“Nous dépassons les 70 000”

Et le projet rapporterait gros. Surtout pour des affiches comme OM/PSG récemment ou le prochain OM/Benfica. « Le steward peut prendre 70 euros par personne. Tout en espèces et après, les revendeurs (ceux qui vendent des places ou des abonnements devant le stade. NDLR) prendre des dispositions avec le commissaire en chef ou directement avec les commissaires. Il peut y en avoir 1 000, 2 000 voire plus sur les gros matchs et par tour. Si vous regardez bien les images à la télévision, vous constatez qu’il n’y a plus de place dans les virages. Quand le club annonce 66 000, on sait en vérité qu’on dépasse les 70 000. »

Christophe explique sur France Bleu Provence l’organisation à son tour pour faire venir tous ces supporters supplémentaires. « Ils se tiennent debout dans les escaliers, sinon nous sommes debout sur les sièges et quelqu’un vient se placer devant nous au niveau du béton. Cela double la capacité de rotation. On ne peut pas respirer, on est tous collés les uns aux autres, il fait chaud mais ce n’est pas grave, c’est pour l’OM.

« L’OM est au courant »

Comme d’autres marseillais, le supporter marseillais admet avoir utilisé ce stratagème pour lui-même ou pour des amis. je dois dire que la pratique connue depuis longtemps est désormais très répandu au Vélodrome. « On connaît les revendeurs qui le font mais presque tous devant le stade le font. Ils se connaissent.”

L’OM peut-il ignorer un trafic d’une telle ampleur ? Pour Christophe, le doute n’est pas permis. « Le club voit bien que dans les virages, c’est plus plein que la capacité du stade. Alors oui, ils sont au courant et ça leur convient aussi. Ça donne de la visibilité, le stade est toujours plein. Pour le club, c’est toujours mieux.

L’OM dément un « phénomène d’une telle ampleur »

Contacté par France Bleu Provence, l’OM n’a pas souhaité réagir officiellement. Mais pour le club ça “Un phénomène n’existe pas à une telle échelle”. Même si l’OM reconnaît l’existence d’un trafic dans des lieux vendus en fuite devant le Vélodrome “Pendant des années”. Ce qui, affirme une Source interne, « non pas la sécurité privée mais la sécurité publique ».

Egalement sollicitées, ni la préfecture de police des Bouches-du-Rhône ni la mairie de Marseille n’ont souhaité faire de commentaires.

La mémoire de Furiani

Dans ces coins bondés, les supporters sont-ils en sécurité ? « Nous nous souvenons tous de Furiani. Mais maintenant, le stade est bien fait. Je pense qu’il n’y a pas trop de risques. Je pense qu’il n’y a pas d’endroit plus sûr que le Vélodrome de Marseille, alors on chante, on saute mais on n’y fait pas vraiment attention.

*prénom et voix modifiés

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV « Le Prix Cazes couronne des auteurs jeunes et prometteurs »
NEXT l’essence et le diesel plus chers aujourd’hui