Que fera Israël après l’attaque aérienne iranienne du week-end sur son territoire ? Le pays a plusieurs options devant lui.
Il se peut qu’il ne fasse rien au départ et choisisse ainsi la voie de la désescalade. Elle peut également éviter une confrontation directe en attaquant les alliés de l’Iran. Dans ce type de scénario, il ciblerait les positions du Hezbollah au Liban et en Syrie, les milices chiites en Irak ou les Houthis au Yémen.
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Israël pourrait enfin frapper directement l’Iran, en visant des sites militaires, des centres de production de drones ou des infrastructures liées à son programme nucléaire. C’est l’éventualité la plus redoutée, car elle pourrait conduire à une conflagration et à une situation incontrôlable.
« Œil pour œil, dent pour dent, mais multiples »
Interrogé à 19h30, Pascal de Crousaz, spécialiste du Moyen-Orient, explique que la doctrine israélienne n’est en aucun cas de rester les bras croisés.
« Israël est très attaché depuis ses origines à une théorie de la dissuasion basée sur une sorte de loi du talion avec un multiplicateur : œil pour œil, dent pour dent, mais en multiples. Israël est obligé de répondre. Certains ministres radicaux ont déclaré que nous devions devenir fous et dévaster l’Iran. D’autres sont pour une réponse qui viendrait plus tard », analyse le docteur en relations internationales.
Mais Pascal de Crousaz note également que l’attaque iranienne visait à éviter une réaction significative de la part d’Israël.
« Il y a eu un calibrage extraordinaire. C’est l’art des échecs, une invention persane : ni trop, ni trop peu. Cela commence par le nom de l’opération elle-même, « Honest Promise ». Nous n’allons pas dans une grande provocation. Les cibles sont deux bases militaires », déclare-t-il. Cela aura-t-il un impact sur la réponse d’Israël à l’attaque de son ennemi iranien ?