«Je sens que je suis en constante progression»

«Je sens que je suis en constante progression»
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Il n’a pas encore joué une seule minute avec l’équipe première, mais il jouit déjà d’une grande popularité auprès des supporters. Dimanche, plusieurs (jeunes) supporters attendaient patiemment que Matthieu Epolo quitte les vestiaires après son match avec le SL 16, pour prendre une photo ou un autographe. “Mon fils est seulement venu te voir”lui murmure une mère, téléphone à la main pour immortaliser l’instant. “Tu es trop fort”» s’est enthousiasmé un autre admirateur.

A dix-neuf ans, le gardien doit composer avec l’étiquette de grand espoir du Standard, un statut qui a déjà déconcerté d’anciennes promesses. Tout arrive très vite pour quelqu’un qui est considéré comme un bourreau de travail. « Je ne suis pas stressé et je ne l’ai jamais été. Je suis une personne calme. C’est peut-être le poste de gardien qui le souhaite, car il est important de garder la tête froide en toutes circonstances.explique celui qui doit son surnom de Bebeto à Samuel Bastien. Mais cela n’a rien à voir avec l’ancien attaquant brésilien. Il n’y a pas de véritable explication. »

L’idéal serait qu’il puisse déjà jouer plusieurs matches avec le Standard en playoffs

Dans un duel mal classé face à Seraing, il a une nouvelle fois affiché toutes ses qualités… et les défauts d’un jeune de son âge. Matthieu Epolo a brillé sur sa ligne en réussissant quelques arrêts au prix de réflexes époustouflants. Une magnifique sortie sur une tête lobée et un arrêt serré suite à une déviation maladroite d’un de ses défenseurs lui ont permis de briller et de prouver que son jeu sur la ligne représente l’un de ses plus grands atouts. Tout comme son jeu au pied, notamment. « Je me sentais bien pendant ce match. Malgré tout, je ne suis pas content car nous avons perdu… »

Il a surtout prouvé qu’il n’était pas qu’un simple gardien. Il est l’un des leaders du vestiaire du SL 16, n’hésitant pas à prendre la parole, que ce soit pour encourager ses coéquipiers, donner des conseils pour bien relancer le jeu ou encore crier lorsque le bloc collectif s’effondre sous la pression sérésienne. Le comportement d’un futur capitaine. Et une force de caractère qui l’a empêché de maintenir son niveau malgré les défaites du SL 16. « On ne peut pas demander à un joueur de devenir un leader. Pour moi, c’est une qualité naturelle. Je parle beaucoup avant, pendant ou après un match. À mon avis, un gardien doit pouvoir dégager de l’autorité. »

Ces qualités le propulsent au rang de numéro deux au Standard suite à la blessure de Laurent Henkinet, encore absent trois ou quatre mois. L’idéal serait désormais de lui permettre de faire ses grands débuts lors des playoffs sans intérêt sportif, de lui enlever la pression inhérente aux premiers matches professionnels et de l’habituer aux sensations que rapportent les tribunes de Sclessin. L’idée fait son chemin en interne et devrait se concrétiser dans les prochaines semaines, même si Arnaud Bodart compte bien garder une place entre les pôles pour entretenir son espoir d’aller à l’Euro.

Bien entendu, le gardien doit encore corriger certains paramètres de son jeu. Il doit acquérir de l’expérience et de la concentration. Un contrôle de balle raté, qui aurait pu se transformer en but face à un attaquant plus vif dans les premiers mètres, et une mauvaise sortie aérienne sur l’égalisation adverse ont démontré qu’il pouvait encore perfectionner plusieurs paramètres de son jeu. Une réflexion logique pour un joueur de dix-neuf ans. « La Challenger Pro League m’a beaucoup aidé et je sens que je m’améliore par rapport à la saison dernière. J’apprends beaucoup, que ce soit en match ou à l’entraînement avec Jean-François Gillet. Il me donne beaucoup de conseils, son aide est vraiment précieuse. »

 
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