Les prix du pétrole ont légèrement baissé lundi après qu’une attaque de l’Iran contre Israël ait été largement déjouée avec l’aide des alliés au cours du week-end, le marché évitant de croire à une conflagration dans la région.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, a baissé de 0,38% à 90,10 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, a chuté de 0,29% à 85,41 dollars.
Les deux références mondiales du pétrole ont ainsi perdu du terrain, “le marché considérant que la désescalade est la voie la plus probable malgré l’attaque iranienne” au cours du week-end, commentent les analystes de la DNB.
L’Iran a appelé dimanche Israël à ne pas réagir militairement à son attaque sans précédent lancée dans la nuit de samedi à dimanche, qu’il a présentée comme une réponse justifiée à la frappe qui a détruit son consulat à Damas.
Les Iraniens « ont lancé 300 attaques de drones et de missiles balistiques et les forces combinées des États-Unis, du Royaume-Uni et de la Jordanie ont réussi à toutes les abattre », a décrit Robert Yawger de Mizuho USA. « Ce n’était pas une performance très impressionnante pour les Iraniens », a-t-il ajouté.
Si le marché doutait d’une réponse des Israéliens, l’armée israélienne a cependant promis lundi de répondre à ces attaques.
“L’affaire peut être considérée comme close”, a annoncé la mission iranienne auprès de l’ONU dans un message posté trois heures après le début de son opération. « Une invitation claire à la désescalade », pour les analystes de DNB.
“Les risques géopolitiques resteront élevés dans les semaines à venir, ce qui mettra les marchés pétroliers (…) en alerte”, estiment-ils.
Les prix du brut, qui ont atteint vendredi un sommet depuis plus de cinq mois, ont également été affectés par la bonne tenue des ventes au détail en mars (+0,7%), qui ont fait craindre un maintien prolongé des taux élevés par la Fed. un long moment.
Un crédit plus cher ralentit à terme la demande et l’activité, ce qui est baissier pour le prix du pétrole, a encore souligné Robert Yawger.