Premier jour du procès pénal de Trump à New York : l’heure de la sélection du jury

Premier jour du procès pénal de Trump à New York : l’heure de la sélection du jury
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Au premier jour du procès de l’ancien président américain Donald Trump pour falsification de documents liés à l’ingérence électorale, le processus de sélection du jury a enfin commencé, après des heures consacrées aux questions préliminaires sur le déroulement du procès.

La sélection du jury, qui donne véritablement le coup d’envoi du procès, a commencé en milieu d’après-midi. Le juge a déclaré qu’il y avait environ 500 jurés potentiels, un groupe parmi lequel 12 jurés et six jurés suppléants seront choisis.

Un premier groupe de 96 jurés potentiels a prêté serment.

Les jurés potentiels seront appelés par groupes d’une centaine de personnes, jusqu’à ce que l’ensemble du jury soit constitué, une étape qui devrait durer au moins une à deux semaines.

Les jurés potentiels sont tous originaires du comté de Manhattan, puisque c’est là que les crimes présumés ont été commis.

Leur sélection s’annonce comme un défi dans l’un des comtés les plus démocrates du pays. Lors de l’élection présidentielle de 2020 remportée par Joe Biden, Donald Trump n’a obtenu que 12,3 % des voix.

Les jurés potentiels qui franchiront la première étape d’élimination se verront poser 42 questions.

Outre les questions habituelles et prévisibles, le formulaire couvre un large éventail de sujets liés spécifiquement à ce procès historique, par exemple leurs sources d’informations, leur éventuelle appartenance à des groupes suprémacistes comme les Proud Boys ou des théoriciens du complot comme Q-Anon ou encore leur éventuelle participation à des manifestations contre Donald Trump ou à des rassemblements pro-Trump.

La défense et les partis n’auront cependant pas le droit de demander pour qui ils ont voté.

Donald Trump fait face à un total de 34 chefs d’accusation liés à des crimes qui auraient été commis lors de la campagne présidentielle de 2016.

Accusé d’avoir falsifié des documents financiers pour dissimuler le remboursement d’un paiement versé à une prétendue maîtresse, une actrice de films pornographiques nommée Stormy Daniels, afin de favoriser sa victoire.

Le procès tourne autour des pots-de-vin versés par Donald Trump à l’actrice Stormy Daniels pour prétendument acheter son silence lors de la campagne présidentielle de 2016.

Photo : Getty Images / Drew Angerer

La matinée a été consacrée aux questions préliminaires, telles que le calendrier des audiences et les demandes des deux parties liées au déroulement de la procédure.

Le juge Juan Mercan a notamment rejeté une demande présentée il y a quelques jours par la défense exigeant qu’il se récuse, un sujet sur lequel il s’était déjà prononcé l’année dernière.

Fait très inhabituel, l’équipe juridique de Donald Trump a également demandé qu’il participe à des discussions officieuses entre le juge, les avocats de la défense et les procureurs sur des questions controversées qui seront discutées loin des oreilles des jurés.

De leur côté, les procureurs ont notamment demandé au juge d’infliger une amende à Donald Trump pour avoir violé les restrictions d’expression qui lui étaient imposées. Le magistrat a indiqué qu’il prendrait sa décision le 24 avril.

Avant le procès, ce dernier avait interdit à l’ancien président d’attaquer publiquement les témoins, les jurés et le personnel du tribunal, restriction qu’il a ensuite étendue aux membres de sa propre famille et à celle du procureur du district de Manhattan.

Ce n’est pas la première fois que le juge Merchan se retrouve à la tête d’un procès lié à Donald Trump. C’est lui qui a présidé le procès pénal pour fraude fiscale de la Trump Organization, qui a abouti à la condamnation de l’entreprise et de son ancien directeur financier, en 2022. (L’affaire est distincte de la poursuite civile intentée par la procureure générale Laetitia James, au terme de laquelle Donald Trump a été condamné à payer 454,2 millions de dollars américains.)

Une première dans l’histoire américaine

C’est la première fois qu’un ancien président américain fait face à des accusations criminelles.

Un verdict de culpabilité doit être obtenu à l’unanimité. Le vote d’un seul juré pourrait donc conduire à l’acquittement de l’homme politique de 77 ans.

Les avocats de Donald Trump ont présenté, jusqu’aux derniers jours, une multitude de demandes visant à retarder la procédure, notamment jusqu’à ce que la Cour suprême se prononce sur l’immunité présidentielle dont il prétend bénéficier, ou encore visant à faire avorter le procès.

Dans les trois autres affaires pénales, retardées par une série de demandes, Donald Trump est notamment accusé d’avoir tenté d’invalider les résultats de l’élection présidentielle de 2020 et d’avoir mis en danger la sécurité nationale en conservant des documents confidentiels dans son Mar-a-Lago. résidence.

Ces trois autres procès pénaux risquent de ne pas connaître leur issue avant la présidentielle de novembre prochain.

 
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