Ce sont des images que nous n’aimons pas voir. Des images qui discréditent une course et un coureur… en l’occurrence le semi-marathon de Pékin et He Jie. L’athlète chinois de 25 ans a remporté la course de Pékin, ce dimanche 14 avril, en une heure, trois minutes et 44 secondes. Jusqu’ici rien de forcément choquant pour le médaillé d’or du marathon aux Jeux asiatiques de 2023. Ce qui est plus choquant, c’est la façon dont He Jie a franchi la ligne d’arrivée en première position. Revenons un peu en arrière.
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Sur des images diffusées sur les réseaux sociaux, on peut voir l’athlète chinois en sérieuse difficulté à l’approche de la ligne d’arrivée. En perte de vitesse, He Jie commençait à être distancé par un groupe de trois coureurs : les Kenyans Robert Keter et Willy Mnangat, ainsi que l’Éthiopien Dejene Hailu. C’est alors qu’ils semblent ralentir et signaler, de manière parfaitement visible, à l’athlète chinois de passer devant. Une attitude et un soutien délibéré qui ont permis au coureur chinois de s’imposer d’une seconde (1h 3’44”). Ce résultat fait de lui le meilleur coureur national de l’histoire de la compétition.
Mnangat admet avoir laissé Jie gagner
Un succès qui a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux, notamment en Chine, et qui contribue à discréditer la course. “Nous enquêtons et nous annoncerons la conclusion au public lorsqu’elle sera connue”a déclaré à l’AFP ce lundi 15 avril un responsable chargé des sports à Pékin. Des propos qui ont été anonymisés par crainte de représailles.
Le coureur kenyan Willy Mnangat a admis Poste du matin de la Chine du Sud qu’il avait laissé le Chinois He Jie remporter le semi-marathon de Pékin “parce que c’est mon ami” .
« C’est une chose de franchir la ligne d’arrivée ensemble, main dans la main, dans un esprit sportif.a déclaré l’expert sportif chinois Mark Dreyer sur X (anciennement Twitter). Mais ce n’est pas ce qui s’est passé ici, où le trio africain a clairement laissé He Jie gagner. Il est un athlète d’élite, champion des Jeux asiatiques et détenteur du record chinois du marathon. Il n’a pas besoin de cette charité, elle tourne en dérision la concurrence et met à mal ses acquis antérieurs. »
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« Des bonus offerts pour permettre au coureur local de gagner » ?
Willy Mnangata a déclaré que personne ne l’avait forcé à laisser l’athlète chinois gagner et qu’il n’avait reçu aucune récompense financière pour cela. « Il est très courant que des coureurs professionnels africains participent aux plus grandes courses provinciales autour de la Chine, mais il est très inhabituel qu’ils laissent un coureur chinois gagner de manière aussi évidente.a continué Dreyer sur X. L’explication la plus évidente ici est que les frais de course pour les Africains étaient garantis et/ou qu’un bonus était offert pour permettre au coureur local de gagner. »
Après la course, Willy Mnangata a déclaré aux médias d’État chinois qu’il n’avait jamais participé à ce semi-marathon de Pékin auparavant et qu’il souhaitait établir un record personnel. Mais le freinage volontaire dans les derniers mètres de course laisse un doute malvenu. Après la polémique, Xtep (l’organisateur du semi-marathon de Pékin) a répondu au journal Pangpai : ” La situation est encore confirmée et vérifiée par plusieurs parties. De plus amples informations seront communiquées dans les plus brefs délais. » À suivre.
