Il n’y a pas si longtemps, le simple fait de voir le prix du carburant approcher la barre des 2 euros aurait mis le feu. L’épisode des Gilets jaunes est-il désormais loin derrière nous ? Les craintes d’un nouvel épisode de ce genre se seraient-elles dissipées avec le temps ? Sans doute parce que, depuis plusieurs semaines, le prix de l’essence (celui du sans plomb notamment qui approche dangereusement les 1,95 euros le litre) ne cesse d’augmenter et presque personne ne s’en soucie.
L’Etat n’a rien de prévu dans l’immédiat, pas vraiment une surprise
Le gouvernement, par exemple, que nous avons contacté il y a quelques jours, n’envisage rien. Pour toute réponse à notre question sur un éventuel retour de la prime carburant que Bruno Le Maire avait promis si les prix à la pompe approchaient les 2 € le litre voire 1,95 €, Bercy a répondu que ce ne serait pas le cas. n’était « pas à l’ordre du jour ».
Non, ce n’est pas vraiment une surprise. Après tout, l’État cherche à faire des économies par tous les moyens pour réduire le déficit public. On aurait pourtant pu imaginer que, à l’instar de l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne qui a réuni en septembre dernier les principaux acteurs du secteur pour exiger qu’elle agisse, Gabriel Attal – qui l’a remplacée – ou tout au plus le ministre de l’Économie récidive. aujourd’hui.
Le seul distributeur/fournisseur à avoir été récemment attaqué par le gouvernement est TotalEnergies. Bruno Le Maire l’a exhorté à maintenir le plafond à 2 euros. Pour le moment, l’entreprise compte respecter cet engagement.
Les opérations de carburant à prix coûtant, c’est fini ou presque
Et maintenant, qu’en est-il des distributeurs ? Eh bien, pour la plupart d’entre eux, les opérations de carburant à prix coûtant appartiennent au passé. Contactés par nos soins, la plupart n’ont pas répondu à notre question sur le retour éventuel d’une telle campagne. Quelques exceptions cependant, à commencer par Intermarché qui en prévoit un ce week-end, les 19 et 20 avril, ce sera le deuxième de l’année. Attention, il s’agit d’une « initiative de la marque » et non d’une « demande de l’État ».
Le groupe Casino nous a également répondu. Malheureusement, les opérations ont pris fin à la fin du mois dernier. Ceci dit, tout s’explique puisqu’il est en difficulté financière. “La majorité des hypermarchés seront vendus le 30 avril 2024”, a insisté l’entreprise.
Enfin, nous avons également reçu des retours de marques U qui n’ont pas prévu de lancer d’opérations dans les semaines à venir. En résumé, il n’y a pas grand chose à attendre des distributeurs. Même le groupe E.Leclerc, qui ne semblait pas vouloir mettre un terme à ces opérations, a décidé de jeter l’éponge en réponse à TotalEnergies pour des raisons sur lesquelles nous sommes récemment revenus.
40 millions d’automobilistes mènent la bataille
Enfin, de toutes les entités, la seule à avoir réagi publiquement sur le prix du carburant est 40 millions d’automobilistes. Sa pétition pour réclamer un litre à 1,50 € a rencontré un énorme succès auprès du public. Reste désormais à savoir si cela suffira à faire bouger les choses…
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Pour résumer
C’est un fait, les prix à la pompe ne cessent de grimper depuis plusieurs semaines, se rapprochant même d’une barre symbolique pour l’un d’entre eux. C’est un autre fait, pour l’instant, presque personne ne se prononce sur ce sujet ni n’agit pour que la courbe s’inverse.
