Le pétrole cher et Trump gagnera les élections américaines, pas Biden

Le pétrole cher et Trump gagnera les élections américaines, pas Biden
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Les prix à la pompe aux États-Unis sont à leur plus haut niveau depuis près de six mois. Un gallon d’essence (3,78 litres) coûte en moyenne plus de 4 dollars, selon les données de Bloomberg. C’est 60 % de plus qu’en 2020, lorsque Joe Biden avait été élu à la Maison Blanche. Ils sont néanmoins en baisse par rapport au pic de plus de 5 dollars atteint à l’été 2022.

Dans la plus grande puissance mondiale, plus de 90 % des ménages possèdent au moins une voiture, selon le Bureau du recensement. L’actuel président des États-Unis, réélu cette année, sait pertinemment que les automobilistes votent en fonction de la taille de leur portefeuille. “C’est l’économie, stupide !” » : James Carville, conseiller de Bill Clinton lors de la présidentielle de 1992, avait compris que, lors des élections, seul l’état de l’économie compte.

La hausse des salaires réels joue en faveur de Biden

Aujourd’hui, le taux de chômage est toujours inférieur à 4 % aux États-Unis et la consommation reste forte malgré le relèvement des taux d’intérêt directeurs par la Réserve fédérale dans une fourchette de 5,25 à 5,5 %, au plus haut depuis plus de vingt ans, pour lutter contre l’inflation. Les attentes d’assouplissement monétaire cette année ont cependant eu pour effet de faire baisser un peu les taux hypothécaires (à 7,36% selon les données Bankrate.com citées par Bloomberg contre un record de près de 8% en novembre).

La hausse des prix du gaz pourrait coûter à Joe Biden sa réélection en novembre. Sa note actuelle sur l’économie lui permet d’espérer l’emporter face à Donald Trump. Le prix de la tresse ne doit toujours pas coûter plus de 4 dollars pendant plus de deux à trois mois, prévient Mark Zandi, économiste en chef chez Moody’s. L’agence de notation de crédit a publié en février les résultats d’un modèle analytique montrant que les prix de l’essence seront déterminants dans les décisions de vote. «A l’avantage de M. Biden, après plus de deux ans de forte inflation, les salaires réels augmentent à nouveau et, le jour du scrutin, ils seront bien au-dessus des niveaux d’avant la pandémie dans la plupart des pays. États. »

Les salaires réels sont calculés en corrigeant les salaires nominaux en fonction de l’inflation. Une flambée des prix du pétrole porterait donc un coup dur au pouvoir d’achat. Or, la semaine dernière, le prix du Brent de la mer du Nord a franchi les 92 dollars le baril, au plus haut depuis octobre, tandis que ceux du WTI, le brut léger américain largement utilisé pour le raffinage de l’essence, approchaient les 88 dollars. La bonne santé de l’économie américaine alimente la demande à l’heure où les stocks sont faibles et l’offre limitée (réductions volontaires de production de l’OPEP+, tensions géopolitiques). Les États-Unis ont réprimandé l’Ukraine en mars pour avoir attaqué une raffinerie russe, ce qui a eu pour effet de faire grimper les prix du pétrole. Puis, plus tôt ce mois-ci, la frappe contre le consulat iranien à Damas, en Syrie, les a mis sur une pente qui les a amenés à leur plus haut niveau en six mois. La Bourse craignait une conflagration au Moyen-Orient.

«Ils tirent toutes les ficelles»

Contrairement à Israël ou à , l’Iran est producteur d’or noir. Elle continue d’exporter ses barils vers la Chine malgré l’embargo américain. États-Unis “est devenu moins strict dans l’application des sanctionsNous l’expliquait récemment Alexandre Andlauer, analyste chez Kpler, société française de data intelligence, qui collecte, agrège et traite les données brutes relatives au pétrole et au gaz dans le monde. Disons que cela les dérangeait un peu moins que l’Iran exporte en raison de la hausse des prix du pétrole. Il ne faut pas oublier qu’il y a des élections présidentielles l’année prochaine aux Etats-Unis et que le sujet des prix à la pompe est sensible. » Cela explique aussi pourquoi, en octobre, la première économie mondiale consommatrice de pétrole a de nouveau autorisé le Venezuela à vendre sa production (à des clients comme Chevron aux États-Unis ou Reliance Industries en Inde). « Ils tirent toutes les ficelles. Ils ont vidé la moitié de leurs réserves stratégiques, c’est du jamais vu. »

Ce week-end, après l’attaque qu’il a lui-même qualifiée de « sans précédent » de l’Iran contre son allié Israël, Joe Biden a prévenu le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que les États-Unis ne participeraient pas à une éventuelle riposte. Ils continueront à aider l’État juif à se défendre, mais ne veulent pas de guerre, a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, à la chaîne de télévision américaine ABC. « Le président a été très clair, publiquement : nous ne cherchons pas la guerre avec l’Iran. »

Ce matin, le baril de Brent a chuté de 1% et est repassé sous le seuil des 90 dollars le baril. TotalEnergies (-1%) enregistre également la plus forte baisse du Cac 40 après avoir établi des records la semaine dernière. « Pour l’avenir, la question importante est de savoir comment Israël pourrait réagir et si cela pourrait conduire à une nouvelle escalade du conflit », résume le stratège Jim Reid de la Deutsche Bank. Ce qui explique selon lui la baisse modérée des prix ce matin.

 
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