Par Le Nouvel Obs avec AFP
Publié le 15 avril 2024 à 8h03Mis à jour 15 avril 2024 à 8h48
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L’armée israélienne (FDI) poursuit ses opérations dans la bande de Gaza ce lundi 15 avril, affirmant que l’attaque iranienne sans précédent du week-end ne la fera pas dévier de ses objectifs contre le Hamas.
“Même lorsque nous avons été attaqués par l’Iran, nous n’avons pas perdu de vue, pas un seul instant, notre mission essentielle à Gaza, qui est de sauver nos otages des mains du Hamas, le mandataire de l’Iran.”a déclaré dimanche soir le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne.
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Il a annoncé l’envoi dans les prochains jours de deux brigades de réserve supplémentaires pour combattre dans le territoire palestinien assiégé.
Offensive terrestre à Rafah
Selon Tsahal, les otages enlevés par le Hamas lors de son attaque contre Israël le 7 octobre 2023 sont détenus à Rafah, à l’extrême sud de la bande de Gaza.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est dit déterminé à lancer une offensive terrestre contre cette ville, qu’il présente comme le dernier bastion majeur du mouvement islamiste, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza. Et ce, malgré les avertissements de Washington et d’autres capitales internationales, qui craignent un bain de sang parmi les Palestiniens déplacés.
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Selon l’ONU, environ 1,5 million de Gazaouis déplacés par les combats se rassemblent à Rafah, le plus souvent dans des camps de fortune. Dimanche, n’y tenant plus, des milliers d’entre eux se sont mis en route le long de la mer, vers le nord, suite à une fausse rumeur selon laquelle l’armée israélienne autorisait les déplacés à rentrer dans cette zone.
Mais l’armée israélienne a nié cette information. « Le nord de la bande de Gaza reste une zone de combat », a insisté un porte-parole des forces armées. Et les Gazaouis interrogés par l’Agence France-Presse (AFP) ont affirmé avoir essuyé des tirs lors de leur voyage vers le nord.
L’Iran affirme « avoir atteint tous ses objectifs »
L’attaque sans précédent de l’Iran, baptisée « Promesse honnête », a été lancée dans la nuit de samedi à dimanche en réponse à une frappe imputée à Israël contre le consulat iranien à Damas le 1euh avril.
Israël a affirmé avoir “déjoué” cette opération nocturne en abattant, avec l’aide des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France et d’autres pays, 99% des plus de 350 projectiles (drones, missiles balistiques et missiles de croisière) qui se dirigeaient vers son territoire. « L’attaque sans précédent de l’Iran a été contrée par une défense sans précédent »» s’est félicité le contre-amiral Hagari.
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Selon lui, seuls quelques missiles balistiques sont entrés dans l’espace aérien israélien et “légèrement touché” une base militaire, qui reste en activité. Il a fait état de plusieurs blessés légers ainsi que d’une fillette de 7 ans placée en soins intensifs. L’Iran, pour sa part, a déclaré qu’il avait « a atteint tous ses objectifs » et causé « de graves dommages à la plus grande base aérienne du Néguev »dans le sud d’Israël.
L’ONU « a manqué à son devoir de maintenir la paix et la sécurité internationales » en ne condamnant pas la frappe contre le consulat iranien à Damas, a déclaré l’ambassadeur iranien auprès des Nations Unies, Amir Saeid Iravani, lors d’un Conseil de sécurité convoqué en urgence dimanche soir.
« Dans ces conditions, la République islamique d’Iran n’avait d’autre choix que d’exercer son droit de légitime défense », a-t-il déclaré. Il a assuré que Téhéran ne souhaitait pas d’escalade, mais qu’il répondrait à « toute menace ou agression ». L’ambassadeur israélien Gilad Erdan a pour sa part appelé le Conseil de sécurité à « imposer toutes les sanctions possibles contre l’Iran avant qu’il ne soit trop tard ».
« Le Moyen-Orient est au bord du précipice »
S’exprimant au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a averti que « Le Moyen-Orient est au bord du précipice ». Il a condamné tant l’attaque iranienne que celle contre le consulat iranien à Damas, soulignant le “principe d’inviolabilité” établissements diplomatiques.
Cette frappe a coûté la vie à sept membres des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique iranienne. Téhéran a accusé Israël, qui n’a ni confirmé ni démenti. Depuis la révolution iranienne de 1979, l’État juif est l’ennemi juré de l’Iran, qui appelle à sa destruction. Mais jusqu’à présent, Téhéran s’est abstenu d’attaquer Israël de front. Les deux pays étaient habitués à s’affronter par l’intermédiaire de tiers, comme le Hezbollah libanais.
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Plusieurs analystes considèrent qu’une réponse d’Israël est presque inévitable. « La grande question n’est pas seulement de savoir si Israël agira, mais aussi ce qu’il choisira de faire »a déclaré à l’AFP un responsable américain, assurant que les Etats-Unis ne participeraient pas “aucune action potentielle de leur part”.
L’Iran, de son côté, semble avoir voulu éviter une escalade, a souligné Nick Heras, analyste au groupe de recherche américain New Lines Institute for Strategy and Policy. Cette attaque « était destiné à être vu dans le monde entier, mais pas à dégénérer la situation en une guerre régionale totale »a-t-il déclaré à l’AFP.
Par Le Nouvel Obs avec AFP
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