la BCE va-t-elle baisser ses taux d’intérêt, comme l’estime le gouverneur de la Banque de France ? – .

Dans le « JDD », François Villeroy de Galhau prévoit une baisse des taux d’intérêt en juin prochain. Elle repose sur le ralentissement de l’inflation, mais la situation économique reste instable.

Publié le 15/04/2024 09:48

Mise à jour le 15/04/2024 09:52

Temps de lecture : 2 minutes

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Les taux d’intérêt vont-ils baisser ? Photo illustrative. (GETTY IMAGES)

François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, va-t-il un peu trop vite ? La situation économique doit être prise en compte. Mais il est vrai que depuis des mois, les taux directeurs sont élevés, dépassant les 4 %. On s’attend donc à une sorte de retour à la normale, non pas à un retour à des taux très bas, comme nous l’avons connu par le passé, mais à des taux un peu plus en phase avec le niveau de l’inflation. C’est pour cette raison que François Villeroy de Galhau se manifeste et anticipe une première réduction en juin prochain de la part de la Banque centrale européenne (BCE), juge de paix en la matière. « L’instrument des taux d’intérêt a été une arme efficace contre l’inflation. » il explique à JDD Samedi 13 avril. En rendant l’argent plus cher, la BCE a limité les investissements des entreprises, ralenti les achats immobiliers et stoppé en partie la spirale de l’inflation.

Le gouverneur de la Banque de France estime que «Nous gagnons la bataille contre l’inflation. Ce qui est indéniable, c’est que, selon l’Insee, l’indice des prix à la consommation est en net ralentissement. En France, il augmente de +2,3 % sur un an en mars, contre +3 % le mois précédent, en février. Et il n’y a pas si longtemps, l’inflation dépassait 4 à 5 %. Dans ce contexte, il est donc logique que la BCE baisse ses taux. Et cette réduction devrait, selon le gouverneur de la Banque de France, s’opérer progressivement d’ici la fin de l’année. Ce qui se traduira concrètement par des taux de crédit moins élevés, notamment pour l’immobilier.

Mais la situation économique est instable et c’est là le problème. Elle est très liée au contexte géopolitique, et l’attaque iranienne contre Israël, samedi 13 avril, pourrait bien rebattre les cartes. Car les tensions au Moyen-Orient risquent de provoquer très rapidement une nouvelle flambée sur les marchés pétroliers et gaziers. Les prix étaient déjà orientés à la hausse, mais avec ces derniers événements, le baril de pétrole pourrait rapidement s’échanger sur les marchés au-dessus des 100 dollars. Ce qui, incidemment, promet de faire encore augmenter le prix à la pompe. Et les prix de l’énergie sont une composante très importante de l’inflation. Ainsi, si l’inflation reprend, il n’est pas du tout certain que les taux d’intérêt baisseront.

 
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