Essence. Les prix vont-ils se stabiliser à la pompe ou au contraire augmenter ? – .

21h02 – Modifié : 21h10 par Dolorès CHARLES

Alors qu’une pétition en ligne réclame que le litre de carburant soit plafonné à 1,50 euro, la hausse des prix à la pompe s’accélère dans les stations-service de l’ouest… On fait le point avec le syndicat professionnel Mobiliens, et l’association 40 millions d’automobilistes.

Vous l’avez sans doute remarqué en passant à la pompe : la hausse des prix des carburants s’accélère, et le diesel n’y échappe plus depuis plusieurs jours. En Occident, l’essence sans plomb a franchi la barre des 2 euros le litre dans plusieurs stations, et il est difficile de trouver du gasoil à moins de 1,75 euro. C’est la hausse du prix du pétrole qui explique cette hausse dans un contexte géopolitique compliqué.

Cette augmentation peut-elle continuer ?

Les prix vont-ils se stabiliser ? Pour le Ligérien Francis Pousse, président national de la branche stations-service du syndicat professionnel des Mobiliens, « Si l’on regarde la demande, avec la situation économique telle qu’elle est, on devrait plutôt stagner, voire même baisser un peu. Si en revanche nous avons une actualité internationale très chargée, nous pourrions assister à une envolée du prix du baril… Toutes ces tensions géopolitiques ont pour nous un effet négatif sur le prix du baril de pétrole : la guerre en Israël… la guerre en Ukraine avec les attaques contre les raffineries. Toutes ces informations ne sont pas favorables à un prix bas du baril de pétrole, et personne ne sait ce qui va se passer dans les jours ou les mois à venir.»

Francis Pousse, président national de la branche stations-service du syndicat Mobiliens
Francis Pousse, président national de la branche stations-service du syndicat Mobiliens

Crédit : Yann Launay

Opérations de prix de revient

Peut-on s’attendre au retour des opérations à prix coûtant dans les grandes surfaces ? Pour Francis Pousse, c’est peu probable mais ce responsable de station-service estime qu’il n’y a pas vraiment de raison de les regretter. « Les opérations de prix de revient ont connu des baisses de deux à trois centimes puisque c’est la marge brute moyenne des grandes surfaces. Un sans plomb à 1,90 vous le paierez 1,87. C’est un geste, mais ce n’est pas étonnant. On n’atteint pas 1,50 par exemple. En effet, les grands magasins se sont rendu compte de la perte de marge sur la partie carburant, pour ceux qui ont joué le jeu de la tarification au prix coûtant et cela fait partie des revenus du magasin. Aujourd’hui, seul Michel-Edouard Leclerc a déclaré qu’il ne le ferait pas, mais on ne voit pas non plus beaucoup de campagne de prix de revient ailleurs !

Francis Pousse, président national de la branche stations-service du syndicat Mobiliens
Francis Pousse, président national de la branche stations-service du syndicat Mobiliens

Crédit : Yann Launay

Pompe à carburant manuelle

Crédit : Dolorès Charles

Pourquoi 1,50 euros le litre de carburant ?

Une pétition en ligne demande que le litre de carburant soit plafonné à 1,50 euro. Lancé par l’association 40 millions d’automobilistes, la pétition a recueilli plus d’un million de signatures en quelques jours seulement. L’objectif est d’obtenir une baisse des taxes sur les carburants, alors que les prix à la pompe ont recommencé à augmenter, mais pourquoi 1,50 euros ? “C’est le prix symbolique maximum que souhaitent les Français, selon Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes.On s’est rendu compte qu’au-delà de ça, on était en train d’imposer une charge sur les déplacements des Français, d’appliquer une forme de rançon sur le droit de circuler qui faisait que les Français étaient obligés d’arbitrer dans leur budget. . Nous avons une rançon fiscale qui est demandée aux automobilistes, lorsqu’ils font le plein et nous sommes en train de confiner chez eux, par l’impôt et la fiscalité, une partie des Français qui ont besoin de conduire.

Pierre Chasseray, de l’association 40 millions d’automobilistes
Pierre Chasseray, de l’association 40 millions d’automobilistes

Crédit : Yann Launay

« Taxer la mobilité est une hérésie car la mobilité… crée de la consommation »

Est-il vraiment raisonnable de demander une baisse des taxes sur les carburants alors que les caisses de l’État sont vides ? N’est-ce pas le meilleur moyen d’augmenter plus rapidement le déficit ? « Nous dépensons des sommes folles pourDes choses qui ne servent à rien, alors que l’essentiel qui sert au quotidien des Français, c’est à dire leur budget mobilité, et bien cela devient Source de taxation ! D’un point de vue économique, c’est une hérésie de taxer la mobilité car c’est la mobilité qui crée la consommation.»

Pierre Chasseray, de l’association 40 millions d’automobilistes
Pierre Chasseray, de l’association 40 millions d’automobilistes

Crédit : Yann Launay

Les taxes représentent environ 60 % du prix du carburant à la pompe, taxes qui ont rapporté 42 milliards d’euros dans les caisses de l’État en 2022.

 
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