« Nous pouvons faire progresser la science, que ce soit pour les animaux mais aussi pour les humains »

« Nous pouvons faire progresser la science, que ce soit pour les animaux mais aussi pour les humains »
Descriptive text here

Vétérinaire depuis 10 ans à la Réserve africaine de Sigean, Marielle Vandenbunder supervise principalement la recherche scientifique du site, une des missions obligatoires du parc animalier.

C’est un domaine qui a progressé au cours des quinze dernières années. Et Marielle Vandenbunder en parle avec beaucoup de passion. Il s’agit d’une recherche scientifique sur des espèces sauvages. “C’est l’une des missions officielles des parcs zoologiques, avec l’éducation et la conservation”explique le vétérinaire qui travaille à la Réserve Africaine de Sigean depuis 10 ans.

Lire aussi :
TÉMOIGNAGE. Les vétérinaires de la Réserve Africaine de Sigean, ces « petites mains de l’ombre en première ligne »

Evolution des espèces, étude des virus

Ainsi, de par son parcours auprès des primates, et son attirance pour le sujet, la Nordiste de naissance veille principalement aux relations avec une cinquantaine de partenaires scientifiques. « Lorsqu’il y a un besoin de sang ou d’échantillons divers, nous les prélevons et les envoyons aux organismes de recherche.» rapporte-t-elle, après avoir également aidé à tailler le zèbre Damion. En revanche, nous ne le faisons jamais de manière isolée : nous profitons d’une intervention médicale ou de soins pour effectuer les prélèvements. On n’anesthésie pas un animal juste pour ça.

Lire aussi :
Comment la notion de bien-être animal est prise en compte à la Réserve Africaine de Sigean

Les échanges avec les chercheurs et toute la logistique liée à l’envoi de ces échantillons, nécessitant parfois des commandes de neige carbonique pour maintenir les échantillons à -20 degrés, servent de multiples sujets de recherche, comme l’évolution des espèces ou l’étude des virus.

Les références

« En ce moment, une organisation travaille sur de nouveaux moustiques susceptibles de transmettre des virus. Et grâce aux échantillons de sang d’animaux, nous pouvons faire avancer la recherche, que ce soit pour les animaux mais aussi pour les humains. », développe Marielle Vandenbunder. A côté de ses aiguilles et flacons de la clinique de la Réserve, elle révèle que les travaux commencés ici à Sigean ont permis de créer de nouvelles références à un paramètre sanguin permettant de détecter des problèmes rénaux chez les guépards.

Lire aussi :
VIDÉOS. « Aucun jour ne se ressemble » : cinq gardiens de la Réserve Africaine de Sigean parlent de leur quotidien avec les animaux

« En comparant tous les échantillons de nos individus et en demandant ceux d’autres parcs animaliers, car nous travaillons tous en collaboration, nous avons pu établir une référence minimale et maximale d’un point précis qui permet de détecter plus rapidement les problèmes de fonctions rénales chez animaux”dit le vétérinaire avec un large sourire contagieux.

Lire aussi :
Comment préserver les espèces animales présentes dans la Réserve Africaine de Sigean ? Dans les coulisses de cette mission essentielle

Échange de connaissances

Mais la recherche contribue aussi à la pédagogie et à la conservation. Les étudiants en éthologie viennent en stage pour construire leur mémoire, et ainsi apporter à leur tour des conclusions et faire avancer la recherche. La Réserve Africaine de Sigean fait également partie d’une grande communauté zoologique qui échange des connaissances. Elle envoie régulièrement des échantillons biologiques à une « biobanque » qui les met à disposition des chercheurs français et européens.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Que faire à Toulouse ? Cinq idées de sorties pour ce week-end
NEXT l’essence et le diesel plus chers aujourd’hui