Les municipalités de la Colombie-Britannique veulent des fonds pour se protéger contre les urgences liées au climat

Au cours des six dernières années, Grand Forks s’est préparé à éviter ce qui s’est produit en 2018, lorsqu’une inondation dévastatrice a détruit près de 100 maisons.

L’eau va là où elle veut aller et […] c’était dévastateur, s’exclame le maire de Grand Forks, Everett Baker. Sa fille a perdu sa maison dans l’inondation.

La municipalité, située à environ 520 kilomètres à l’est de Vancouver, dans le sud de la Colombie-Britannique, est l’une des nombreuses communautés confrontées à la menace d’urgences liées au climat, telles que des inondations ou des incendies.

Grand Forks a fait plusieurs demandes pour accéder à un fonds mis à disposition par la province et administré par l’Union des municipalités de la Colombie-Britannique (UBCM), le Community Emergency Preparedness Fund (CEPF), créé pour venir en aide aux résidents des communautés locales et des Premières Nations.

Cependant, certains craignent qu’il ne soit pas en mesure de répondre à la demande. Il y a beaucoup de mains dans la marmite en ce moment, quand on pense aux incendies et aux inondations qui sévissent dans la province.dit M. Baker.

À Grand Forks, par exemple, 1,76 million de dollars ont été utilisés dans le cadre du fonds d’atténuation des inondations le long de la rivière Kettle, qui comprenait l’installation de 82 structures d’habitat du poisson et la plantation de 45 000 arbres et arbustes.

Everett Baker affirme que ce travail, ainsi que d’autres initiatives depuis 2018, ont ramené Grand Forks à la vie et a finalement protégé la commune d’un autre risque d’inondation en 2023.

Nous avons traversé une période de fraîcheur l’année dernière et cela a fonctionnédit-il en faisant référence au dégel printanier.

Depuis la création de CEPF En 2017, environ 214 millions de dollars ont été distribués pour mettre en œuvre plus de 1 880 projets, a annoncé la province en mars.

Les données duUBCM montrent une forte augmentation du nombre de demandes adressées au fonds depuis sa création. En 2017-2018, 241 demandes de projets ont été enregistrées, tandis que les dernières données disponibles pour la période 2022-2023 en dénombraient 514.

La demande est sans doute plus fortedéclare Trish Mandewo, présidente duUBCM et conseiller municipal de Coquitlam. Certaines parties du fonds sont systématiquement sursouscrites, ce qui signifie que nous recevons plus de candidatures que de fonds.

Selon Mme Mandewo, les municipalités sont en première ligne face aux effets du changement climatique et auront besoin d’un soutien continu de la part de fonds tels que le CEPF s’ils veulent avoir une chance de protéger leurs communautés contre la détérioration des conditions climatiques.

Le changement climatique est l’un des plus grands problèmes auxquels nous sommes confrontéselle dit. Les plans exigés par la province sont devenus plus complexes, alors ils nous demandent plus et pourtant, lorsque nous demandons plus de financement, nous n’obtenons pas.

Mme Mandewo a parlé de la nouvelle stratégie de la province contre les inondations (Nouvelle fenetre) (en anglais), qui vise à coordonner les efforts de tous les niveaux de gouvernement et des Premières Nations pour rendre la province plus résiliente aux inondations d’ici 2035.

L’un des points clés est que la demande des municipalités, qui souhaitaient que la province prenne en charge la gestion des risques d’inondation, comme la gestion des digues, n’a pas été modifiée, ce qui signifie qu’elles devront trouver elles-mêmes les moyens de moderniser les structures.

Beaucoup devront se tourner vers des sources telles que le CEPF pour ce genre de choses, dit Mandewo.

Entre-temps, la province a déclaré que le fonds répondait à la demande et augmentait sa portée. Les plus gros chantiers à ce jour, en termes de montants, ont été réalisés en 2023.

En 2017, la province avait réservé 33,5 millions de dollars pour ce fonds, mais les ajouts annuels l’ont porté à près de 370 millions de dollars pour des projets en vigueur jusqu’à cette année.

Le ministère a déclaré qu’il s’était engagé à continuer à soutenir les communautés dans leurs efforts d’atténuation et de préparation pour assurer la sécurité des personnes et atténuer les impacts des urgences liées au climat.

Avec les informations de Chad Pawson