Claudine Galea : « Nous avons autant besoin d’art que de pain »

Claudine Galea : « Nous avons autant besoin d’art que de pain »
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Auteure associée au TNS à l’époque de Stanislas Nordey, aujourd’hui associée aux Amandiers de Nanterre, Claudine Galea a une œuvre protéiforme. Qu’elle écrive des romans, pour le théâtre ou pour la jeunesse, son langage ne cesse de se réinventer, de chercher des formes, de s’aventurer hors des sentiers battus. Son écriture dessine des cercles concentriques qui unissent l’intime et l’universel. Rencontre avec un écrivain attentif au monde, à l’humanité.

Laëtitia Guédon, qui réalise Trois fois Ulysse, dit que tu as accepté «pour entrer dans le grand poumon lyrique» de tragédie. Ce est-à-dire ?

Je parle d’un lyrisme brisé, pas de celui de la tragédie tel qu’il a été écrit il y a plusieurs siècles. Ce n’est plus possible aujourd’hui. D’abord parce qu’il n’y a plus de transcendance, parce que mon écriture a sa propre logique, sa propre cohérence et, en relisant l’Odyssée, que j’ai relu dans trois traductions différentes pour pouvoir le comprendre autrement, ce qui m’a sauté aux yeux, c’est la guerre, les massacres, l’épopée d’un héros qui n’a jamais cessé de détruire le monde. Dès lors, il a fallu briser la poétique, terme que je préfère au lyrisme. Il y a beaucoup d’humour dans ce que j’ai écrit, indissociable de la distance nécessaire que je ressens avec ce grand mythe.

Nous avons l’habitude de vous lire dans des monologues, des dialogues intérieurs très intimes. Ici, vous explorez plusieurs registres de l’écriture, chanson, récit, poème… Était-ce une sorte de défi ?

 
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