Crash test raté pour la défense bordelaise

Crash test raté pour la défense bordelaise
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Derrière les scénarios les plus improbables se cachent parfois des constantes aussi solides que tangibles. Le score, suite à l’élimination de l’UBB en quarts de finale de la Champions Cup face aux Harlequins (41-42), offre donc un score purement mathématique.

Les Bordelais ont concédé 42 points. Cela peut paraître beaucoup. C’est indéniablement le cas. Mais pour ceux qui, comme Yannick Bru, s’étaient penchés sur le profil des Londoniens, ce n’est peut-être pas si surprenant. L’entraîneur girondin n’avait-il pas rappelé, vendredi dernier, que les Anglais tournaient à « 38 points » de moyenne cette saison ? « Leur ADN est vraiment tourné vers l’attaque », a-t-il déclaré cette semaine : « Le secteur de la défense sera essentiel. » C’était effectivement le cas. Mais pas avec les effets escomptés.

Pour en faciliter la preuve, on pourrait en citer pour preuve les six essais concédés par les Bordelais pour illustrer leurs difficultés à freiner les offensives des partenaires de Marcus Smith et Alex Dombrandt. Mais ce chiffre ne raconte pas toute l’histoire des tourments que les « Quins » ont infligés à l’UBB.

Très clairement pris dans la mêlée, impuissants face aux ballons portés, les partenaires de Yoram Moefana ont d’abord été dominés dans ce qui constitue la partie la plus basique du jeu vers l’avant : les impacts, les percussions. “Nous avons perdu beaucoup d’accrochages même si nous savions qu’il ne fallait pas les laisser jouer au fur et à mesure de notre progression”, regrettait sans prétention Yannick Bru. « On savait qu’ils ont des avants pénétrants qui prennent la ligne d’avantage, mais on a perdu beaucoup de collisions », a relayé le troisième ligne Bastien Vergnes-Taillefer : « Et derrière, Marcus Smith a très bien gardé le match avec un centre très fort. Contre cette équipe, il faut faire attention à tout le monde, ce que nous n’avons pas réussi à bien faire. »

Le pourcentage de réussite des tacles est trompeur (90% pour l’UBB, 89% pour les Harlequins). Cela ne reflète pas le nombre de fois où les Anglais ont déchiré la ligne adverse : ils ont exploité à la perfection les failles apparaissant dans un rideau défensif placé sur leurs talons.

lumière rouge

A l’issue de la rencontre, les « Quins » réclamaient dix franchissements (contre 9). Ils ont également battu 11 défenseurs bordelais (contre 15). Dur. Mais il l’était encore plus au terme d’un premier acte qui a plombé les ambitions bordelaises. Après seulement 40 minutes de jeu, les partenaires de Marcus Smith avaient déjà battu neuf défenseurs bordelais et réalisé six centres. Vous avez dit opération portes ouvertes ? La saison de phase finale ne s’y prête cependant pas…

“Je ne connais pas les statistiques de ligne d’avantage gagnée, mais ils doivent être bons là-dedans”, souffle l’arrière Romain Buros en se tordant le nez : “Dès qu’ils nous ont serrés, ils ont joué sur les extérieurs. » Le plan était pourtant clairement identifié : « Les Harlequins ne m’ont pas surpris : ils sont géniaux, ils ont une vitesse incroyable. Ce qui est plus surprenant, c’est notre apathie pendant les vingt premières minutes. »

Les Bordelais devront digérer ce constat brutal en vue de la réception de Clermont, dimanche soir prochain, en Top 14. Mais ils devront surtout s’en nourrir en vue des échéances de fin de saison en championnat. « Le feu rouge s’est allumé dans certains secteurs. » La défense en fait partie.

 
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