Une marche blanche en hommage à Shemseddine a débuté vendredi en début d’après-midi dans les rues de Viry-Châtillon (Essonne), une semaine après la mort de l’adolescent de 15 ans battu près de son collège, un drame qui a fait sensation dans tout le pays.
“Ce n’était pas un mauvais garçon.”
Environ 200 personnes se sont rassemblées en début d’après-midi devant la Maison de la jeunesse et de la culture (MJC) la plus proche du collège du jeune homme, a constaté un journaliste de l’AFP. Shemseddine était « notre petit soleil », raconte Rania, 15 ans, venue avec ses amies Neila, 14 ans, et Aicha, 16 ans. Toutes les trois sont venues « rendre hommage » et espérer « que ça ne recommence pas, les bagarres, les violences ».
Rose blanche à la main, Gladys connaissait Shemseddine. Ses deux filles ont le même âge que le jeune homme. « C’est un soutien pour montrer à la mère qu’on est là, qu’on est derrière elle et qu’on s’identifie à la famille. On se dit que ça aurait pu être n’importe lequel de nos enfants : « Ce n’était pas un mauvais garçon, ce n’était pas un trafiquant de drogue, rien. C’était juste un enfant qui rentrait chez lui et quelqu’un l’a croisé”, déplore-t-elle auprès d’Europe 1.
« Repose en paix Shemseddine »
Plusieurs adolescents portent des t-shirts blancs sur lesquels est écrit « Repose en paix Shemseddine ». Le maire centriste de Viry-Châtillon, Jean-Marie Vilain, participe au cortège. « Shems », comme l’appelaient ses amis, a été enterré mardi à Morsang-sur-Orge, commune voisine de Viry-Châtillon. Quatre jeunes hommes, trois mineurs et un majeur, ont été mis en examen pour meurtre dans la nuit de dimanche à lundi après la mort de Shemseddine, battu près de son collège pour une dispute liée à la sœur de deux d’entre eux. Ils ont tous été placés en détention provisoire.
Selon les premiers éléments de l’enquête et les déclarations du prévenu, citées par le procureur d’Évry, les deux frères avaient ordonné à plusieurs garçons de cesser leur correspondance avec leur sœur « sur des sujets touchant à la sexualité », « craignant pour sa réputation et que de leur famille. L’adolescent, âgé de 15 ans, a été mis en examen pour manquement volontaire à la prévention d’un délit.
