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L’OMS rapporte également que dans toutes les régions, seulement 3 % des personnes vivant avec une infection chronique par l’hépatite B avaient reçu un traitement antiviral à la fin de 2022, contre 20 % qui avaient reçu un traitement curatif contre l’hépatite C. « Ce sont des tendances alarmantes. Ces résultats sont bien en deçà des objectifs mondiaux visant à traiter 80 % des personnes vivant avec l’hépatite B chronique et l’hépatite C d’ici 2030, même si les dernières données montrent une légère amélioration par rapport aux chiffres de 2019. , a déclaré Meg Doherty, directrice du département VIH, hépatite et infections sexuellement transmissibles (IST) de l’OMS.
De son côté, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a affirmé que malgré les progrès réalisés dans le monde en matière de prévention, le nombre de décès augmente parce que trop peu de personnes atteintes d’hépatite sont diagnostiquées et traitées.
Au Maroc, l’Enquête Nationale de Séroprévalence des Hépatites Virales (HP), réalisée en 2019, a révélé que dans la population générale, la séroprévalence du VHC est de 0,5%, tandis que celle du HVA, I’HVB et est respectivement de 88% et 0,7%. Le ministère de la Santé et de la Protection Civile a établi le Plan stratégique national de lutte contre l’hépatite virale 2022-2026, qui vise à mettre le Maroc sur la voie de l’élimination de cette maladie en tant que problème de santé publique. , d’ici 2030, conformément aux objectifs de développement durable. Ce plan donne la priorité à l’élimination de l’hépatite C qui tue encore plus de 5 000 personnes chaque année au Maroc, soit 13 par jour. Son objectif est de réduire de 50% les nouvelles infections et la mortalité liées au VHC d’ici 2026 et d’atteindre par la suite les objectifs d’élimination définitive du VHC dans la perspective d’un Maroc sans hépatite C d’ici 2030, ce qui permettra de sauver plus de 4 000 vies humaines et de prévenir 2 300 cancers liés à cette pathologie.
Pour rappel, l’hépatite virale est l’inflammation du foie survenant après une contamination par les virus de l’hépatite dont les plus fréquents sont les types A, B et C. Elle constitue la cause la plus fréquente de cirrhose, cancer du foie.
Le virus de l’hépatite A se transmet par ingestion d’eau ou d’aliments contaminés ou par contact direct avec une personne infectée. En revanche, les virus de l’hépatite B et C sont le plus souvent transmis de la mère à l’enfant lors de la naissance et de l’accouchement, ou via des injections dangereuses ou par contact avec du sang ou d’autres fluides biologiques. lors de relations sexuelles avec un partenaire infecté ou lors d’une exposition à des instruments tranchants ou épineux.
