«C’est une réalité de dire que la chasse sait évoluer avec la société»

«C’est une réalité de dire que la chasse sait évoluer avec la société»
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l’essentiel
La fédération départementale de chasse tient ce samedi son assemblée générale à Rabastens. L’occasion de faire le point avec le président Christian Barbe à la tête d’une institution qui fête cette année ses 100 ans.

La grande famille de chasseurs tarnais se réunit ce samedi 13 avril, au gymnase Béteille de Rabastens, pour tenir son assemblée générale annuelle. Malgré une saison marquée par les aléas climatiques, Christian Barbe, le président de la fédération de chasse du Tarn, reste optimiste.

Quel bilan tirer de l’année qui vient de s’écouler pour les chasseurs ?

La saison qui s’achève a été marquée par une ouverture dans des conditions météorologiques défavorables. L’année dernière, la chaleur et la sécheresse n’ont pas permis d’obtenir des conditions de chasse optimales. Cela a duré jusqu’à mi-octobre et les chiens ont eu du mal à progresser sur le terrain… Mais les chasseurs ont su rester mobilisés et avec l’arrivée des pluies en novembre, nous avons pu rattraper la saison. Nous avons réalisé une excellente saison pour le gros gibier. Plus de 90 % des plans de chasse ont été réalisés. Quant aux sangliers, à ce jour, un peu plus de 6 000 animaux ont été tués. Côté migrateurs, avec la bécasse dans notre département, la saison a démarré doucement mais s’est avérée bonne puisque début 2024, nous avions des oiseaux. Pour les oiseaux sédentaires, la situation est bonne. La situation climatique du printemps a permis une bonne reproduction.

Comment les chasseurs s’adaptent-ils aux aléas climatiques ?

Nous n’avons pas pu chasser en début de saison… De ce fait, nous n’avons pas fait le travail d’échantillonnage. Le travail se fait sur une période de temps plus courte. Il faut s’adapter. Mais il existe des espèces de gibier qui ne sont pas sensibles, comme la chasse au palombe. Il existe une diversité dans la pratique de la chasse, son impact est donc limité. Mais j’en reviens à la sécheresse : elle entraîne une modification du comportement de certains gibiers qui recherchent de l’eau ou de la fraîcheur. C’est ainsi qu’ils dégradent le maïs, ces cultures étant irriguées.

Quelle relation les chasseurs entretiennent-ils avec les agriculteurs ?

Les dégâts ont diminué par rapport à l’année dernière. Nous avons versé plus de 250 000 euros aux agriculteurs. On revient aux normes conformes, cette année, on sera aux alentours de 150 000 euros. Les relations sont très bonnes avec les agriculteurs. Les choses se passent plutôt bien. Dans le Tarn, il existe des relations très étroites entre les exploitants et les sociétés de chasse. Ils nous prêtent les territoires et nous gérons les dégâts. Nous avons des intérêts communs.

La fédération a multiplié les projets ces derniers temps…

Nous avons réalisé des projets comme « Macervus » sur la gestion des cerfs. Il s’agit d’un projet d’envergure mené depuis trois ans entre plusieurs fédérations pour mieux connaître l’espèce, notamment en installant des colliers. Il s’agit aussi de bien gérer les espèces : les posséder, tout en causant le moins de problèmes possible. Et de le faire mieux connaître au grand public. Nous avons également réalisé des travaux de diagnostic et de recommandations dans la région albigeoise, notamment sur la gestion de la faune sauvage en milieu urbain et périurbain. Nous avons également signé un accord avec la commission olympique. C’est une première nationale ! Nous partageons le territoire en bonne harmonie avec tous les pratiquants de sports de pleine nature.

La fédération de chasse fête cette année ses 100 ans…

Oui ! Et cela démontre que c’est une réalité de dire que la chasse peut évoluer avec la société. Il est encore en développement. Il y aura de nombreux événements cette année autour de ça… Bref, nous avons cent ans et la chasse se porte bien dans le département !

Regrettez-vous que la chasse soit devenue un sujet politique ?

La chasse a toujours été au sens noble du terme… La fracture n’est pas nouvelle mais reste en marge avec quelques partis… Au niveau local, la chasse n’est pas politique… On dira qu’elle l’est plutôt au niveau national mais nous il faut trouver des sujets !

 
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