Qui est Mélanie Berger-Volle, la résistante de 102 ans qui portera la flamme olympique ? – .

Qui est Mélanie Berger-Volle, la résistante de 102 ans qui portera la flamme olympique ? – .
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Un centenaire pour porter la flamme olympique. A 102 ans, Mélanie Berger-Volle se voit confier cette tâche symbolique de porter haut la flamme, malgré son épaule fragile. L’ancienne résistante le fera au nom de l’amitié entre les peuples, valeur qu’elle a défendue durant la Résistance. “Femme de l’ombre” lors de l’occupation de la par l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, elle n’en revient toujours pas d’avoir été choisie par le département de la Loire et la mairie de Saint-Étienne, dans le centre de la France, pour cette étape de la flamme. , le 22 juin, avant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris.

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Même si le poids du flambeau l’inquiète un peu, il n’était pas question pour elle de refuser cet honneur. « J’ai toujours aimé le sport », explique cette femme élancée qui, jusqu’à récemment, marchait une heure par jour. Son lien avec le sport s’illustre également par le fait qu’elle est la grand-mère de la gymnaste Émilie Volle, qui a participé aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996. Dans son discours, on comprend aussi que la dame aspire à être un symbole pour les femmes « qui se sont battus pour faire du sport comme les hommes ». « Mon idéal a toujours été d’unifier le monde », confie le centenaire. Elle considère ces Jeux olympiques comme « un moment idéal pour faire connaissance avec d’autres êtres humains ».

Un engagement politique contre les dictatures

Née en Autriche en 1921 dans une famille ouvrière juive, Mélanie Berger débute le militantisme dès l’adolescence au sein d’un groupe d’extrême gauche. “Nous étions athées et quand j’ai commencé à me battre, ce n’était pas pour des raisons religieuses, c’était politique”, souligne-t-elle. « Je suis contre toutes les dictatures », assure-t-elle. Après l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie en 1938, elle quitte son pays, passe par la Belgique et arrive en France, à Paris au printemps 1939, déguisée en garçon. Lorsque la France entre en guerre, tous les Autrichiens, même les réfugiés, sont considérés comme des ennemis et les autorités les mettent dans un train en direction d’un camp dans le sud-ouest du pays.

Un destin qu’elle n’accepte pas. Alors que le train est arrêté en gare de Clermont-Ferrand, elle saute brusquement du wagon. Elle est la seule à s’échapper… Les autres filles n’osent pas la suivre dans sa fuite désespérée. « Ils n’étaient pas politiques, ils ne savaient pas ce qu’était un camp », se souvient l’ancien résistant. Le jeune militant sait très bien à ce moment-là que « quand on a une chance, il ne faut pas la laisser passer ». En 1940, elle se retrouve dans le Sud-Ouest, à Montauban, où commence à se reformer un groupe de militants trotskystes dont elle faisait partie avant la guerre. « Avec mon nom à consonance française, j’ai loué un appartement dans une maison délabrée et nous avons pu commencer à travailler », raconte-t-elle. Le groupe a écrit et distribué des tracts en allemand destinés à refouler les soldats du Reich.

“J’ai dit non au nazisme”

Activités qui prirent fin en janvier 1942, lorsqu’il fut arrêté. Lors des interrogatoires, elle est agressée. « J’ai été maltraitée, les hommes m’ont battue », raconte-t-elle modestement. « J’ai eu quelques séquelles, mais je suis toujours là ! » Après treize mois de détention à Toulouse, elle est transférée à la prison de Marseille. Mais le 15 octobre 1943, des camarades viennent la libérer de sa prison, accompagnés d’un soldat allemand acquis à la cause, alors qu’elle est hospitalisée pour un ictère. «Je me suis échappée en chemise de nuit», dit-elle en riant. Une fois rétablie, elle fait campagne jusqu’à la Libération sous de fausses identités.

Après la guerre, vient le temps de l’amour. Mélanie Berger épouse alors Lucien Volle, également résistant. Elle devient ainsi Mélanie Volle-Berger. Ensemble, le couple commence à se consacrer à un travail de mémoire. « Nous avons continuellement eu du mal à expliquer, non pas ce que nous avions fait, mais pourquoi nous l’avions fait », souligne-t-elle aujourd’hui. Depuis, elle a reçu de multiples décorations, dont la Légion d’honneur. « Je n’ai pas fait grand-chose », estime-t-elle néanmoins, modestement. La seule chose qu’elle a dit avoir fait : « J’ai dit « non » au nazisme. » Dans le contexte actuel, le centenaire semble très inquiet du retour des extrêmes en Europe. Son seul espoir ? Que les jeunes sauront à leur tour défendre la démocratie. Malgré son grand âge, elle compte bien profiter des pour faire résonner ce message. Et de conclure : « Je voulais changer le monde et je veux toujours le changer. »

 
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