est-il encore temps d’investir en bourse ? – .

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Conseils pour réduire les risques

« Depuis trente ans, on constate que les gens ont toujours une bonne raison de ne pas investir, mais en réalité, c’est toujours le bon moment pour planifier sur le long terme », résume Olivier Malteste, directeur des investissements chez Yomoni. En effet, depuis 1993, les actions ont gagné en moyenne 8,3% par an malgré les nombreux bouleversements de l’économie mondiale : explosion de la bulle Internet en 2001, faillite de Lehman Brothers et crise des subprimes en 2007-2009, crise de la dette dans la zone euro en 2009. 2009-2010 ou encore Covid en 2020…

En investissant toujours le même montant, l’investissement programmé permet de lisser vos points d’entrée, d’éviter le risque d’investir au sommet des marchés et d’éviter les mouvements boursiers. Autre avantage : même avec de petites quantités, ce système permet de se constituer mécaniquement un pécule qui devient conséquent en quelques années.

Un autre conseil pour réduire le risque est la diversification. « Il faut soit acheter des indices actions si vous avez un horizon d’investissement long (traditionnellement 5 à 7 ans), car ces titres performent bien sur le long terme malgré les hauts et les bas, soit diversifier (obligations, monétaires) si vous avez un horizon plus court ou si vous avez une grande aversion au risque », poursuit Olivier Malteste.

Pénaliser les biais cognitifs

Et côté actions, il ne faudra pas hésiter à se concentrer sur différents indices. « Le Top 5 des ETF choisis par nos clients : le S&P 500, les indices boursiers du monde entier, l’or, le CAC 40 et le secteur de l’énergie », explique Vincent Grard de Trade Republic. A noter que ces produits sont tous gérés par réinvestissement de dividendes, ce qui est une bonne chose pour l’épargne à long terme, car ils bénéficient d’un effet d’accumulation et ne sont pas soumis à taxation avant la revente. »

L’épargnant doit aussi se méfier de ses réflexes reptiliens qui ont tendance à lui dicter des choix rassurants mais mal calculés. « Les biais cognitifs de l’investisseur l’incitent à vendre trop vite les positions gagnantes plutôt que de perdre », explique Eve Law-Thime, directrice générale adjointe de Portzamparc.

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A terme, ces biais font perdre aux investisseurs en moyenne 2,4% de performance par an, selon une étude académique réalisée sur cinq ans auprès des clients de la filiale BNP Paribas. Lorsqu’ils ont besoin de liquidités, les épargnants, par exemple, ont tendance à vendre les plus-values ​​de leur portefeuille plutôt que les pertes. C’est humain, on préfère clôturer une réussite qu’un échec.

Excellents résultats l’année dernière

Mais la valeur en hausse conserve parfois plus de potentiel de gain que celle qui subit une perte de valeur, et sur laquelle l’investisseur espère toujours un rebond afin de réduire ses pertes. “Il faut s’efforcer de regarder non pas le passé mais le futur : plus que le prix d’achat et les résultats passés de l’entreprise, ce sont les perspectives d’avenir qui sont importantes pour anticiper l’évolution du prix”, explique Maxime Viémont. , spécialiste de la finance comportementale à Portzamparc. La société de gestion a développé Eclairys, une application gratuite qui surveille en permanence près de 2 000 valeurs européennes et américaines, avec des notations d’investissement pour aider les individus à faire les bons choix et éviter les biais comportementaux qui s’avèrent finalement pénalisants.

Un autre élément à surveiller de près est celui des dividendes. Pour 2023, les sociétés cotées ont restitué 1 660 milliards de dollars à leurs actionnaires, selon l’indice de la société de gestion britannique Janus Henderson, qui compile les données des 1 200 plus grandes sociétés cotées au monde. Un montant record depuis la création de cette étude en 2009.

Les entreprises européennes et françaises ont largement participé à cette performance, avec des niveaux respectifs de 300,7 (+10,4%) et 68,7 milliards de dollars (+10,3%) de dividendes cumulés. Ces montants sans précédent s’expliquent principalement par les excellents résultats annuels de l’année dernière, qui ont rempli les caisses des entreprises.

Avantages à long terme

Mais sur une longue période, le dividende peut représenter entre 30 et 40 % de la performance boursière, et servir d’amortisseur lorsque les cours dégringolent. A condition de sélectionner les bons titres : il ne faut pas rechercher simplement les dividendes les plus importants, mais plutôt les plus réguliers dans le temps, avec un taux de distribution raisonnable n’excédant pas la moitié des bénéfices de l’année, ce qui reflète généralement une bonne gestion.

Évitez également les entreprises trop endettées, qui risquent de souffrir davantage en cas de ralentissement économique et donc de réduire – voire de supprimer – leur dividende. «Nous privilégions les entreprises rentables, avec des perspectives de croissance solides, et qui réinvestissent pour générer plus de profits plus tard», souligne Raphaël Thuin, directeur des stratégies marchés de capitaux chez Tikehau Capital.

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Il cible plusieurs mégatendances prometteuses : l’intelligence artificielle, le cloud computing et la santé. Des secteurs qui ont nettement progressé en Bourse ces derniers mois, mais avec une telle dispersion qu’on peut encore voir des titres qui ne sont pas surévalués, notamment en Europe.

Les débutants peuvent également passer par des fonds spécialisés sur le thème des dividendes plutôt que de faire eux-mêmes leur sélection. Car la tendance n’est pas près de s’arrêter : Janus Henderson prévoit un nouveau record l’année prochaine, avec 1,720 milliard de dollars restitués aux actionnaires. Avec ces différentes méthodes, l’épargnant peut donc tenter de se lancer en bourse, même aux niveaux actuels, mais à condition d’avoir un peu de temps libre.

 
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