Le maire du village d’Allissas, en Ardèche, regrette que le facteur ne soit pas entré dans sa mairie depuis plusieurs semaines. Il s’alarme d’une perte du lien social.
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C’est une boîte aux lettres pour le moins originale. Jérôme Bernard, maire du village ardéchois d’Allisas, a équipé celui de sa mairie de roulettes. Une idée pour attirer le facteur à l’intérieur de l’hôtel de ville.
Car Jérôme Bernard l’assure : depuis plusieurs semaines, le facteur ne vient plus à sa rencontre. Avant, l’agent de Poste entrait dans la mairie pour distribuer le courrier et échanger des nouvelles avec l’élu, mais désormais le courrier est laissé à l’extérieur. Dans cette commune de 1 600 habitants, le facteur représente pourtant un lien social essentiel.
En faisant quotidiennement le tour des maisons, le facteur a généralement une vue d’ensemble de la population, et peut informer Jérôme Bernard des problématiques de ses administrés. “UUn facteur c’est le lien social, c’est la personne qu’on voit tous les jours. Nous parlons du quotidien de nos habitants, des difficultés qu’il rencontre lors de sa tournée. Si nous avons des doutes sur l’état de santé d’un résident, nous lui demandons quelle est la situation. Pour nous, c’est précieux d’avoir notre facteur et de le voir quotidiennement” dit le maire d’Alissas.
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Jérôme Bernard, maire du village ardéchois d’Allisas, a équipé la boîte aux lettres de sa mairie de roulettes pour que le facteur puisse échanger des nouvelles lors de ses tournées.
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Le facteur serait désormais contraint de faire sa tournée rapidement, sans prendre le temps d’entrer chez les gens et de discuter avec eux. Selon, Jérôme Bernard, cela pourrait être une directive de La Poste pour que ses salariés aillent plus vite et gagnent du temps.
Quant au principal groupe de distribution de courrier, les résultats ne sont pas partagés. “Le facteur revient à la mairie s’il doit remettre une lettre recommandée ou un colis contre signature. Ici, nous parlons d’un autre service. Il existe plusieurs services commerciaux selon la demande d’un maire ou d’une entreprise. soutient Franck Boitard, directeur de l’établissement La Poste Ardèche.
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Franck Boitard, directeur de l’établissement La Poste Ardèche
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Face à la polémique qui prend de l’ampleur du village, la Poste souhaite trouver un compromis en proposant au maire une formule qui correspond à ses besoins. Les échanges quotidiens entre le facteur et le maire vont pouvoir se poursuivre, mais peut-être sans la même spontanéité.
