Les cours du pétrole ont fini en baisse ce jeudi 11 avril, faute de nouveaux développements concrets entre l’Iran et Israël, la République islamique ayant promis une riposte après une frappe sur l’annexe de son ambassade à Damas attribuée à l’Etat hébreu.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a chuté de 0,81% pour clôturer à 89,74 dollars.
Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), à échéance en mai, a chuté de 1,38% à 85,02 dollars.
Pour Sophie Lund-Yates, de Hargreaves Lansdown, la hausse des stocks de brut américain, révélée mercredi, a contribué à soulager le marché.
Les réserves commerciales d’or noir ont augmenté de 5,8 millions de barils la semaine dernière, soit nettement plus que les 800 000 barils attendus par les analystes.
Les opérateurs s’inquiétaient également de la résistance de l’inflation aux Etats-Unis, après que l’indice des prix à la consommation CPI se soit révélé mercredi supérieur aux projections.
Si l’indice des prix à la production, le PPI, publié jeudi, a moins augmenté que prévu en mars, à 0,2% sur un mois contre 0,3% annoncé, il affiche une hausse de 2,1 sur un an. %, au plus haut niveau depuis près d’un an (avril 2023).
L’inflation tenace repousse la perspective de baisses de taux de la part de la banque centrale américaine (Fed).
« La peur d’un dollar plus fort et de taux d’intérêt élevés plus longtemps que prévu compense les inquiétudes en matière d’offre liées aux conflits au Moyen-Orient »a expliqué, dans une note, José Torres, d’Interactive Brokers.
Jeudi, le dollar s’est effectivement montré conquérant, passant brièvement sous la barre des 1,07 dollars pour un euro, avant de retomber.
Les opérateurs attendent la réponse promise par l’Iran contre Israël en représailles à la frappe qui a détruit, début avril, une annexe de son ambassade à Damas (Syrie), attaque attribuée à l’Etat hébreu.
« Si l’Iran mène une attaque depuis son territoire, Israël ripostera et attaquera l’Iran »» a déclaré, en persan, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz.
Lors d’un entretien téléphonique avec son homologue britannique, le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian a affirmé que « Téhéran (n’avait) jamais cherché à attiser les tensions dans la région ».
“Mais l’attaque terroriste du régime israélien (…) et le silence des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne encouragent (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu à poursuivre la guerre et à l’étendre dans la région”il ajouta.
Avec l’AFP
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