Face à l’effondrement des structures de santé, les humanitaires sillonnent Port-au-Prince pour proposer des soins

Même si un accord a été trouvé pour former un conseil de transition, la situation sécuritaire reste très précaire sur l’île. Notamment l’accès aux soins et aux médicaments, que les ONG tentent de faciliter.

Publié le 10/04/2024 17h03

Temps de lecture : 1 min

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Des habitants quittent une zone proche du Ministère de l’Économie et des Finances après avoir entendu des coups de feu provenant de gangs armés, le 2 avril 2024 à Port-au-Prince (Haïti). (CLARENS SIFFROY / AFP)

C’est une petite lueur d’espoir pour les Haïtiens. Les dirigeants politiques et les représentants de la société civile sont parvenus à un accord pour former un conseil de transition. Il sera chargé de rétablir l’ordre sur l’île où les bandes armées règnent la terreur. La violence s’est accentuée après la démission du Premier ministre Ariel Henry début mars. Sur place, la situation sanitaire se dégrade de jour en jour, comme en témoignent les ONG toujours présentes et qui font face à d’importants défis sécuritaires.

Chaque jour, à bord d’une clinique mobile, l’équipe de l’ONG Alima, composée d’un médecin, d’une infirmière, d’une sage-femme et d’un psychologue, sillonne les rues de Port-au-Prince. Du moins, quand cela est possible. “S’il y a des attaques, malheureusement, nous devons suspendre nos activités, ce qui arrive assez souvent”, raconte Carlotta Pianigiani, coordinatrice des urgences chez Alima, qui était sur place il y a une semaine. Mais nous parvenons quand même à proposer des soins assez régulièrement.»

Les humanitaires restés sur place remplacent les établissements de santé, car la plupart ne fonctionnent plus dans la capitale haïtienne. “Certaines structures ont été directement attaquées, par exemple l’hôpital général, qui est le plus grand hôpital public de Port-au-Prince, observer l’humanitaire. Ces structures ont ensuite été pillées, vandalisées et il y a aussi des structures qui ne sont pas fonctionnelles car il manque de tout.

Avec la fermeture du port et de l’aéroport début mars, c’est toute la chaîne d’approvisionnement en médicaments qui est perturbée, avec une autre conséquence : « Compte tenu de la situation, les prix ont doublé, voire triplé, déplore Carlotta Pianigianidonc pour les organisations humanitaires et la population, l’accès aux médicaments est de plus en plus difficile. Les premiers cas de choléra ont été signalés parmi les 360 000 Haïtiens déplacés.

 
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