À Jean-Yves Brossier le Grand Or

À Jean-Yves Brossier le Grand Or
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Il rejoint l’unité de Montbrison de la Croix-Rouge française en 1979. 45 ans plus tard, Jean-Yves Brossier reçoit la médaille du Grand Or, une distinction rarissime qui récompense ceux qui ont rendu des « services distingués ».

«Je pourrais écrire un livre», assure Jean-Yves Brossier, évoquant les 45 années qu’il a consacrées à la Croix-Rouge française, faisant de lui le plus ancien volontaire de l’unité de Montbrison. Son histoire avec l’association remonte à 1979. « C’est ma femme qui m’a impliqué. Elle voulait que je prenne le BNS (Brevet national de premiers secours, NDLR) Avant le mariage. Ce n’était pas une condition mais…», sourit le récipiendaire de la médaille Grand Or, remise en février dernier à Saint-Chamond par Michel Lebon, représentant de la chancellerie nationale de la Croix-Rouge.

« J’ai eu de la chance que ma femme ne soit pas partie. »

Rapidement, Jean-Yves Brossier, originaire d’Usson-en-Forez, occupe des postes de responsabilité au sein de la branche, assurant des postes de relève quasiment tous les week-ends lors de diverses manifestations. Secouriste pendant de nombreuses années puis instructeur de premiers secours, le septuagénaire a animé des formations dans les écoles de Montbrison et dans les villes alentours pendant plus de 40 ans, ne mettant fin à cette activité chronophage qu’en 2021. « Je m’occupais d’organiser tous les postes de formation et de premiers secours. J’étais sur le terrain 50 week-ends par an. Finalement, j’ai eu de la chance que ma femme ne soit pas partie », s’amuse ce père de deux enfants et grand-père de quatre enfants.

Il est arrivé plus d’une fois à Jean-Yves d’effectuer une mission pour la Croix-Rouge jusqu’à minuit un dimanche et d’attaquer son travail de tourneur à Bennes Marrel, à Saint-Étienne puis à Andrézieux, à 3 heures du matin. « Quand je ne pouvais pas venir au local, ça me manquait. Lors de chaque formation, j’explique aux jeunes les sept principes fondamentaux de la Croix-Rouge : humanité, impartialité, neutralité, unité, volontariat, universalité, indépendance », cite le volontaire de 75 ans, qui n’est pas encore décidé à raccrocher. , presque par cœur. , même si l’idée lui a peut-être traversé l’esprit durant ces 45 années. « Tout n’a pas toujours été rose. J’ai même écrit deux lettres de démission que je n’ai finalement jamais envoyées », concède-t-il.

Le Montbrisonnais d’adoption se souvient de l’époque où la Croix-Rouge décidait de rapatrier tout le matériel médical à Saint-Étienne. « Nous avions beaucoup de choses que nous achetions grâce aux loteries et aux soirées théâtre que nous organisions. Nous avions même une ambulance ici. Tout était parti. J’en ai pleuré. » Les sauveteurs avaient presque tous déserté la sous-préfecture. Aujourd’hui, ils sont 14 dans l’unité, qui compte 109 bénévoles, dont une quarantaine d’actifs.

Présent à la coupe du monde de football en 98

Mais Jean-Yves Brossier, qui organise également les journées de collecte de sang à Montbrison en partenariat avec l’Etablissement Français du Sang (EFS), se souvient surtout des rencontres, des échanges avec les autres bénévoles devenus, pour certains, des amis et des expériences rares comme les deux matches de Coupe du monde de football où il était stationné en 1998. « Nous avons eu les deux seuls arrêts cardiaques de spectateurs pendant la compétition et nous avons pu sauver les deux », se souvient-il. Jean-Yves continuera d’écrire son histoire à la Croix-Rouge. « Tant que je pourrai le faire, je poursuivrai mes missions au sein de l’association. Jusqu’à ce que la mort survienne. »

 
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