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Sous une tente près des décombres d’une mosquée de Rafah, des fidèles palestiniens prient pour l’Aïd el-Fitr, la fête marquant la fin du Ramadan, synonyme cette année de “tristesse” et de “peur” dans la bande de Gaza ravagée par la guerre.

« L’année dernière, la mosquée Al Farouq était toujours là, mais cette année, elle a été prise pour cible deux ou trois semaines avant le début du Ramadan » : Ahmed Abou Chaer médite sous la grande tente blanche servant de lieu de prière, trop exiguë pour les dizaines de Gazaouis rassemblés dans ce quartier de Rafah, au sud du territoire palestinien.

Voir La fin du Ramadan à Gaza

De Jérusalem, où des milliers de personnes ont bravé la pluie, à la bande de Gaza, où les enfants attendaient la distribution de friandises traditionnelles, cet Aïd el-Fitr ne ressemble à aucun autre.

Ni répit ni parenthèse dans les combats entre l’armée israélienne et le Hamas palestinien, qui durent depuis plus de six mois : 14 personnes, dont de jeunes enfants, ont été tuées dans la nuit de mardi à mercredi lors de frappes contre une maison du camp de Nousseirat. , au centre de la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas, le mouvement islamiste qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

L’armée israélienne, sans faire référence à la frappe, a déclaré avoir ciblé plusieurs cibles, dont une base de lancement de roquettes, et tué des membres d’un groupe « cellule terroriste ».
Un photographe de l’AFP a vu les corps des victimes de la frappe transférés par leurs familles à l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa à Deir el-Balah.

« Je jure devant Dieu que nous n’avons jamais connu un Eid comme celui-ci, plein de tristesse, de peur, de destruction et de dévastation » à cause de la guerre, dit à l’AFP Ahmed Qishta, 33 ans, père de quatre enfants déplacés à Rafah, comme des centaines de milliers de Palestiniens qui ont fui l’épicentre des combats.

Pour Abir Sakik, rester sous une tente, Eid signifie généralement « une ambiance douce, des jouets pour enfants, des gâteaux, des boissons et des chocolats dans chaque maison ». Mais « C’est un Eid de tristesse et de fatigue. Ils ont détruit Gaza. » soupire cette femme de 40 ans. « Assez, assez de guerre et de destruction », elle a sangloté.
Au lieu des montagnes de pâtisseries qui accompagnent habituellement les célébrations, un habitant raconte avoir distribué des friandises provenant des rations des Nations Unies à sa famille.

C’est une journée sans la chaleur des réunions de famille. « Tout le monde est dispersé, frères, sœurs et parents sont séparés »note Nihaya Atallah, à Rafah.
Les enfants de Gaza, qui ont payé un lourd tribut dans ce conflit, ont déballé leurs friandises le cœur lourd : “Ma maison que j’aimais, à Gaza (ville, ndlr), a été détruite, et mes proches sont toujours là, ils doivent se déplacer d’un endroit à un autre, comment puis-je me réjouir ?”confie Ritaj, une enfant de 12 ans.

A Jérusalem-Est, sous forte surveillance policière, des dizaines de milliers de fidèles ont afflué vers l’esplanade des Mosquées, où se trouve la mosquée al-Aqsa. La guerre à Gaza est dans tous les esprits. « C’est l’Aïd le plus triste que nous ayons jamais connu. Dans la mosquée, ça se voyait sur les visages”témoigne Rawan Abd, un infirmier de 32 ans.

Pour Zaki, 37 ans, habitant de Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville occupé et annexé par Israël, “Il n’y a pas de célébration cette année.” « Nous allons simplement rendre visite à nos proches à la maison. Nous nous sentirions coupables si nous faisions quelque chose de heureux.

 
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