Lors d’une intervention au sujet du niveau de lecture des enfants et adolescents français, Gabriel Attal est revenu sur la problématique de l’addiction aux écrans.
Trop d’écrans. Depuis plusieurs semaines, le gouvernement, et notamment le ministère de l’Éducation nationale, travaille sur la question de l’addiction aux écrans chez les jeunes. A la demande du président de la République Emmanuel Macron, plusieurs pistes sont étudiées, notamment pour réduire le temps d’utilisation des réseaux sociaux, alors qu’ils sont pointés du doigt après plusieurs cas de harcèlement dans les écoles.
Une « rupture numérique » a même été suggérée par Nicole Belloubet, la ministre de l’Éducation nationale, consistant à priver les élèves de leur téléphone portable une fois à l’intérieur d’une école.
Gabriel Attal s’en prend à Tiktok
Mais dans un discours à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Gabriel Attal s’est alarmé du niveau de lecture des étudiants français, qu’il attribue directement aux écrans, mais pas seulement.
“Je ne veux pas d’un pays où Tiktok remplace les romans”, a-t-il déclaré aux députés, “où les influenceurs remplacent les grands auteurs, et où les écrans prennent peu à peu toute la place dans la vie des gens”. nos jeunes. »
Pour le Premier ministre, les écrans ont « un impact terrible » sur la société, évoquant « un enjeu éducatif ». Un adolescent passant trop de temps sur son smartphone pourrait se coucher plus tard, dormir moins, et par extension apprendre moins bien.
Les algorithmes des réseaux sociaux montrent aussi ce que veulent voir leurs utilisateurs, à tel point qu’ils peuvent aussi couper l’accès à des données éducatives essentielles, notamment les « grands auteurs » dont parle Gabriel Attal dans son discours.
Reste à savoir comment le gouvernement souhaite limiter le temps passé devant un écran chez les jeunes ; aucune annonce concrète n’a encore été faite et nous savons que la réglementation est difficile à mettre en place en l’état. Outre-Manche, au Royaume-Uni, le Guardian indique que les ministres « réfléchissent » à la possibilité d’interdire la vente de smartphones aux enfants de moins de seize ans. Une interdiction possible et populaire, selon les données recueillies par le quotidien anglais.
