L’objectif premier de Jalmalv, « Jusqu’à ce que la mort accompagne la vie », est de changer le regard de la société sur la vieillesse et la mort. Les bénévoles de l’association interviennent auprès des personnes en fin de vie, qu’elles soient hospitalisées, en institution ou à domicile. Mais ils peuvent aussi être présents pour soutenir les personnes en deuil, que ce soit lors de conférences ou de réunions moins formelles. Ce sera bientôt le cas à Valdahon, Frambouhans et Bulle ( 1 ), autour d’une thématique qui peut provoquer une explosion dans les familles touchées : « Après le suicide d’un proche : une aide est-elle possible pour surmonter cette épreuve ? »
La culpabilité omniprésente
« C’est un deuil qui est spécifique, car il y a des sentiments qui vont être beaucoup plus significatifs, comme la culpabilité par exemple. Ou la honte d’avoir un enfant, un proche qui s’est suicidé », confie Serge Humbert, l’un des intervenants. Le suicide reste un tabou au sein d’un sujet tabou dans la société, la mort. « Nous avons du mal à joindre les familles, parfois nous leur écrivons directement. Mais on lit rarement « il a choisi de… » dans une nécrologie. C’est important de faire savoir qu’on existe, les gens viennent parfois nous voir 3-4 ans après parce qu’ils n’avaient pas l’information. »
Partagez avec ceux qui ont vécu la même épreuve
L’aide proposée par Jalmalv Haut-Doubs passe par des groupes de soutien. « L’attente des familles ou des personnes qui viennent individuellement, très souvent, est de partager avec des personnes qui ont vécu la même épreuve. Ce sera le cas lors de ces trois rencontres. Mais ce n’est pas une obligation d’animer les groupes, il est bon de ne pas s’impliquer trop émotionnellement. »
1: Jeudi 18 avril, salle paroissiale de Valdahon (20h00) ; Vendredi 3 mai, mairie Frambouhans (20h00) ; Jeudi 23 mai, mairie Bulle (20h).
