Le meurtre crapuleux de la pharmacienne Hélène Tarcy-Cétout bouleverse le département. L’escalade de la violence semble sans fin. Les personnels de santé sont particulièrement touchés et font état d’un sentiment d’insécurité permanent. Des témoignages et des réactions après le drame trop nombreux, qui ont ému la population guyanaise.
Saint-Laurent du Maroni et plus largement la Guyane sont sous le choc après le meurtre d’un pharmacien. Une foule meurtrie s’est rassemblée. Hélène Tarcy-Cétout était bien connue dans la commune. “C’était une amie. C’était une sœur. Elle a toujours été une femme combattante, une fille très, très intelligente depuis que j’ai eu l’occasion de partager ses années universitaires. Une combattante qui après ses études en Guyane est partie s’entraîner en France. Elle n’avait qu’une idée en tête : aller se former et revenir se consacrer à sa Guyane, sa terre natale..» témoigne Alonzo, ami de la victime.
Ce délit s’ajoute à une longue série visant les professionnels de santé. D’Apatou à Cayenne, aucune commune n’est épargnée par ces actes de violences. La peur est palpable même à l’hôpital :
Je ne sais pas comment nous pourrons continuer à prendre parfaitement en charge tous nos patients pendant longtemps. S’il continue d’y avoir cette escalade de violence, voire cette malveillance générale au sein de l’enceinte de l’hôpital.
Florence Banet, infirmière anesthésiste au bloc opératoire du Centre Hospitalier de Cayenne
En signe de protestation, les commerçants ont baissé leurs rideaux. Les réactions se multiplient. Les autorités doivent apporter des réponses aux violences qui ravagent la Guyane.
Ce crime odieux ne peut être admis ainsi. C’est pourquoi nous avons considéré que nous étions allés trop loin. C’est une limite qui a été franchie aujourd’hui. Il faut absolument pouvoir y mettre un terme.
Gabriel Serville, Président de la collectivité locale de Guyane
Récit de Francis Gibrien avec les équipes de Guyane les 1ères.
Un entretien réalisé par les équipes de Guyane la 1ère.
