La Bourse de Paris recule encore ce mardi, faute de dynamisme des marchés asiatiques ou de Wall Street qui a terminé la séance de la veille dans un équilibre quasi parfait. Vers 9h10, le Cac 40 perdait 0,42% à 8.085,3 points.
En l’absence de données économiques majeures en Europe aujourd’hui, l’inflation américaine pour le mois de mars, attendue mercredi, est le prochain rendez-vous en vue. Après les mauvaises surprises des chiffres de janvier et février, ceux de mars seront-ils chauds ou froids ? Et, plus important encore, quel impact cela aura-t-il sur l’orientation que prendra la Réserve fédérale en matière de taux d’intérêt à court terme ?
Plus les jours passent, moins les investisseurs savent évaluer quand la Fed lancera son cycle d’assouplissement monétaire. La perte de confiance des investisseurs dans la capacité de la banque centrale à atteindre les 75 points de base de réduction qu’elle projette pour 2024 s’est accélérée la semaine dernière avec les doutes exprimés par plusieurs personnalités clés de la Fed et les chiffres de l’emploi du mois de mars. ” Je ne serais pas surpris de voir moins de baisses de taux (…) L’économie est forte, la Fed aura donc du mal à trouver prochainement des arguments en faveur d’une baisse des taux. », a commenté George Lagarias, économiste en chef chez Mazars, sur CNBC. ” La Fed se punit elle-même depuis 2021, lorsque « l’équipe de transition » s’est manifestement trompée… Ce qu’elle estime, c’est qu’elle ne peut plus se tromper, ce qui signifie qu’elle est plus susceptible de pécher par excès de prudence. « .
Atos cherche 1,2 milliard d’euros
Du côté des valeurs, Atos, qui a présenté son cadre de refinancement à ses créanciers, perd environ 1,5%. Le géant informatique déchu réclame 1,2 milliard d’euros et demande à ses créanciers de soumettre d’ici le 26 avril des propositions visant à réduire de moitié sa dette de 4,8 milliards. euros. Le groupe français a également annoncé avoir obtenu un financement de 450 millions d’euros auprès de ses banques et de l’Etat.
En tête du classement SRD, bioMérieux gagne 5% suite à l’annonce d’une croissance organique de son chiffre d’affaires supérieure aux attentes au premier trimestre et à la présentation de son plan stratégique à moyen terme. Le spécialiste du diagnostic in vitro anticipe une marge opérationnelle courante contributive de 20% à taux de change constants en 2028.
Deux changements d’avis d’analystes au sein du Cac 40 : Renault est relevé par Barclays de « pondération en ligne » à « surpondération » et gagne 1,6% tandis qu’EssilorLuxottica, dégradé par HSBC d’achat à « neutre », perd à 0,8 %.
