les experts sont attendus avec impatience par les victimes

les experts sont attendus avec impatience par les victimes
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Ce mardi 9 avril à la préfecture de l’Indre, une commission se réunit et devrait donner suite à l’arrêté catastrophe naturelle pris à la suite des inondations de la Bélâbre. Au hameau du vieux pont, après les inondations du 31 mars 2024, 44 ménages ont été gravement touchés, ce qui fait que 32 résidents ont été touchés et près d’une quinzaine de compagnies d’assurance différentes. À cela s’ajoutent les dégâts causés par la violente montée des eaux dans les communautés environnantes.

Sur place, des tas de meubles et de gros électroménager semblent prendre racine. La commune de Bélâbre est en effet confrontée à un problème de santé publique, et il faut attendre que les experts éliminent tous les déchets garés sur la voie publique. En attendant, les victimes s’impatientent, chacun a sa propre assurance et les experts ne sont pas communs.

Les compagnies d’assurance débordées

Très occupées, toutes les compagnies d’assurance n’ont pas dépêché des experts. Certaines entreprises comme Thélem ont réagi rapidement. Une partie des experts viendront ce mardi 9 avril estimer les montants des pertes matérielles. Mais les autres victimes devront encore attendre. C’est le cas de Pierrette. Avec son mari Philippe, elle est venue nettoyer les dégâts de sa maison qu’elle loue comme gîte. Aucune date n’a été proposée pour le moment.

Pierrette procédait néanmoins méthodiquement et pas à pas. “- J’ai appelé GMF, mon assureur, qui a été très gentil. Je lui ai tout raconté et il m’a dit « – je t’enverrai le résumé de ton dossier par email ». Ensuite, j’ai appelé la société experte et on m’a dit « – ton dossier n’est plus là, il a été transmis à une autre société experte ». J’ai donc appelé cette autre société d’experts et ils m’ont dit « Ah oui, tu comprends, on va regrouper les dossiers par commune ». Entre-temps, j’ai retrouvé toutes mes factures et je lui ai dit [à l’assurance] : « – *tu veux que je t’envoie la facture ? “- Non non Non. Vous remettrez cela à l’expert quand il viendra, Mais je ne peux pas donner de date… » Il y a donc « *Pas de calendrier… rien du tout !» conclut Pierrette.

Outre l’amertume suscitée par les dégâts causés par les inondations, Pierrette estime que les entreprises n’entendent pas son désarroi.

Chemin d’accès au hameau du vieux pont © Radio-France
Alexandre Mottot

Même sentiment pour sa voisine Martine. Or les deux victimes ont la même compagnie d’assurance.. Pierrette ne mâche pas ses mots mais elle cherche à comprendre.C’est la même assurance, mais elle ne mandate pas les mêmes experts“Selon elle, une explication à cet écart est possible.”les contacts dépendent des lieux de souscriptions d’assurance“Seul le temps passe et dans ce hameau quasiment déserté les sinistrés ne peuvent compter que sur l’entraide, le soutien de la mairie et pour certains d’entre eux sur des collectes de solidarité.”Nous ne pouvons pas attendre l’assurance. Nous devons vivre de toute façon.» déplore Martine la voisine »Nous aurions aimé que les experts arrivent plus tôt, même si nous les savons complètement débordés.» Martine souligne encore une différence « Il y a un expert qui viendra gentiment rapidement voir si la maison a besoin d’être asséchée » Martine partage cette maison avec sa mère de 90 ans. « L’expertise, la vraie, l’officielle, ne sera disponible qu’en mai. C’est presque à nous d’organiser les choses et de passer les appels téléphoniques. Si nous avions encore une réponse, nous ne serions pas obligés d’attendre ainsi. On ne sait plus quoi faire de l’électroménager »*hors service*. « Pouvons-nous les jeter ? L’expert doit-il venir ? On ne peut pas rester un mois comme ça dans une décharge à ciel ouvert.»* Elle reconnaît également que les compagnies d’assurance font ce qu’elles peuvent, mais qu’elles semblent désorganisées.»Les compagnies d’assurance sont sous l’eau… sans jeu de mots» souligne Martine, avec un sourire, avec la politesse du désespoir.

De son côté, la mairie de Bélâbre indique qu’en cas d’attente longue, le 1er assistant ou le 3ème assistant en charge des travaux peuvent contribuer à accélérer les choses.

Les dégâts municipaux sous la loupe d’un expert

Après les inondations, certains experts tardent à venir et d’autres sont déjà passés. La visite de l’expert venu constater les dégâts dans la commune de Bélâbre de la part de la municipalité a duré plus de 3h30. L’expert a justement pointé les murs détruits, ainsi que la fin de vie des appareils électriques : les pompes du plan d’eau, le système d’épuration de l’eau de la piscine naturelle ou encore la barrière du camping. Le camping a été particulièrement touché et les chalets sont soumis à réservation de la part de l’expert. Sur tous les fronts depuis les inondations, Laurent Laroche le maire nous explique ces réserves. « Dans les chalets, l’eau montait jusqu’à 40 cm. L’expert a été vraiment très précis. Il nous a conseillé de démonter certaines structures pour éviter que l’eau ne reste. Dans ces chalets il y a de la laine de verre, il faut donc l’enlever assez rapidement, puisque nous avons l’accord de l’expert. Nous espérons rouvrir en mai. SSi la facture est déjà importante, les réserves d’assurance pourraient à terme alourdir la facture. “On est dans une fourchette entre 50 et 100 000€ de dégâts, mais sous réserve, cela peut être bien plus. Avec le temps, suite au sinistre, suite à l’inondation, il peut y avoir un chalet qui vieillit mal, le bois va se fendre, etc. Mais on ne pourra pas le voir. Il y aura donc une réserve d’environ six mois, je pense. Il est possible que les dégâts causés dans six mois soient une répercussion de la catastrophe naturelle.» Ces précieuses réserves pour reprendre une vie normale devraient également faire partie des conseils donnés à tous les sinistrés par les experts, très attendus sur les rives de l’Anglin.

 
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