Comment protéger les bébés de la mort subite, première cause de décès chez les nourrissons ? – .

Comment protéger les bébés de la mort subite, première cause de décès chez les nourrissons ? – .
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La mort inattendue du nourrisson (IMD) est la première cause de décès en France chez les bébés âgés de 28 jours à 1 an, selon Santé Publique France (SPF). Comment le MIN se manifeste-t-il ? Comment protéger votre nouveau-né ? Stéphanie Chiffoleau, infirmière puéricultrice, nous éclaire.

Chaque année, en France, entre 250 et 350 nourrissons meurent du MIN et les trois quarts de ces décès surviennent avant l’âge de 6 mois. Or, selon Santé Publique France, 50 % d’entre eux sont évitables grâce à des mesures de prévention, notamment en termes d’aménagement du sommeil et d’environnement.

Mort inattendue et mort subite, la même chose ?

La mort « subite » ou « inattendue » est-elle la même chose ? Si ces termes sont synonymes dans la langue française, il y a une subtilité d’ordre médical, explique Stéphanie Chiffoleau : « la mort inattendue du nourrisson (IMD) concerne le décès d’enfants de moins de deux ans, par exemple. dont rien dans leurs antécédents connus ne pouvait suggérer leur mort, selon la Haute Autorité de Santé (HAS). Suite à cette mort subite, une autopsie a été pratiquée pour déterminer les causes qui ont provoqué ce MIN. Si aucun n’est identifié, on parle alors de mort subite ». Dans les deux cas, « L’enfant ne respire plus et est inanimé. Il est en arrêt cardiorespiratoire. »

« La phase la plus critique se situe aux alentours de 1 et 4 mois »

Selon les études et statistiques réalisées par la HAS, les MIN surviennent généralement dans les tout-petits jusqu’à 2 ans : « la phase la plus critique se situe autour de 1 et 4 mois », explique l’éducatrice. C’est seulement après 1 an cela devient beaucoup plus exceptionnel. Mais la recommandation de la HAS est de rester vigilant jusqu’à ce que l’enfant ait 2 ans.» Par ailleurs, ajoute le spécialiste, “Cette mort inattendue touche particulièrement les garçons mais il n’existe, à ce jour, aucune explication qui justifie ce phénomène.”

Cododo, lit inadapté, tabagisme passif…

Une étude récente publiée dans la revue Pédiatrie en 2024, 7 595 cas de mort subite de nourrissons de moins de trois mois ont été analysés. Près de 76% d’entre eux ont été provoqués parce que le nourrisson dormait dans un lit d’adulte au moment de son décès. En effet, explique l’infirmière, «Les décès inattendus de nourrissons surviennent le plus souvent le sommeil. Les facteurs de risque sont entre autres liés au sommeil. La recommandation est de conserver son nouveau-né jusqu’à 6 mois dans la chambre afin d’éviter le MIN.» D’autre part, « le nourrisson doit dormir dans un lit séparé. En effet, si l’enfant dort entre les deux parents, il aura un réflexe fouisseur et aura envie de se blottir contre le sein de sa mère. Par manque d’air, il peut s’étouffer dans son sommeil », souligne l’expert. Par ailleurs, le type de lit peut également être un facteur de risque : « le matelas doit être ferme et non mou. L’enfant ne doit pas pouvoir s’y enfoncer. Le bébé doit absolument être allongé à plat, sur le dos, jamais sur le ventre, ni emmailloté. Le lit doit être vide, sans draps, coussins ou couvertures. Le petit doit être libre de ses mouvements», ajoute l’infirmière. Les risques de mort subite sont souvent plus fréquents chez les bébés prématurés, mais d’autres facteurs environnementaux peuvent y contribuer, tels que Tabagisme passif par la fumée [durant et après la grossesse] OMS peut provoquer irritation des poumons chez les tout-petits. Nous demandons aux parents de ne pas fumer dans la maison et même de se laver les mains et idéalement de changer de vêtements après avoir fumé et de les mettre dans un espace isolé pour éviter les particules de cigarettes. explique Stéphanie Chiffoleau.

Que faire si bébé est inanimé ?

Si vous remarquez ou soupçonnez que votre enfant ne respire plus et qu’il est inanimé, vous devez appelle immédiatement le 15 et explique leur la situationconseille Stéphanie Chiffoleau. “Il faut attendre les instructions du SAMU avant d’agir.” Les services d’urgence tenteront de réanimer l’enfant s’il n’est pas encore mort. Si le décès est avéré, des investigations diagnostiques post mortem seront réalisées dans les centres de référence du MIN (CARMIN) afin d’en définir la cause.

Prévenir précocement pour limiter les risques

Afin d’éviter et de protéger votre enfant, vous devez avant tout : faire de la prévention une estime la puéricultrice : « Les parents sont informés mais pas suffisamment et pas au bon moment. Souvent, la prévention se fait à la maternité, après l’accouchement. Or, dans ces moments-là, les parents sont préoccupés, fatigués, et donc peu réceptifs. Ce qui est compréhensible. L’idéal serait d’en parler avant accouchement et après la naissance en effectuant des visites à domicile pour à la fois surveiller l’état du nourrisson et voir l’installation dans la chambre. Vérifier si les températures dans la pièce respectent les 19 degrés recommandés, afin que la chaleur n’affecte pas la respiration de bébé. S’assurer que l’enfant dort dans un lit adapté et donner des conseils plus larges, par exemple. Plus la prévention est faite tôt, plus elle est intégrée par les parents. Les femmes enceintes peuvent également se tourner vers la PMI (protection maternelle et infantile) pour être suivies pendant la grossesse et après l’accouchement par des sages-femmes ou des puéricultrices.

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