Charles Marinakis, président de Century 21 France, a fait le point sur l’état du marché immobilier ce lundi 8 avril, au micro de RMC. Si les ventes immobilières n’ont pas encore décollé, les visites de biens immobiliers ainsi que le trafic vers le site Internet de l’agence immobilière sont en hausse. Cela s’explique notamment par une baisse des prix et une baisse des taux d’intérêt.
L’horizon s’éclaircit un peu sur le marché immobilier, selon les statistiques publiées par le réseau Century 21. Les visites immobilières et le trafic des sites Internet ont augmenté de 10 à 20 % depuis janvier 2024. .
Un regain d’intérêt qui a deux explications principales : d’abord la baisse des prix, -3% en moyenne au niveau national sur un an, mais jusqu’à -9% à Paris à 9 098 euros le mètre carré), autant à Marseille, – 13% à Bordeaux.
Et surtout la baisse des taux d’intérêt, plus rapide que prévu. Il y a trois ou quatre mois, les plus chanceux empruntaient à 4,5% sur 15 ans, voire 4,9% sur 20 ans. En avril dernier, le courtier Cafpi déclare pouvoir obtenir – pour les meilleurs profils d’emprunteurs – 3,44% sur 20 ans. Pour les gens ordinaires, cela représente environ 3,7 % ou 3,8 %.
Ce qui signifie qu’un couple gagnant 4 000 euros par mois peut désormais emprunter environ 230 000 euros, soit environ 20 000 de plus qu’en décembre, mais 70 000 de moins que lorsque les taux étaient à 1 %.
Est-ce le moment d’acheter ?
Alors, la question se pose : est-ce le moment d’acheter ? Pour le moment, les ventes ne reprennent pas. Le nombre de transactions est en baisse de 11,2% sur un an et les délais de vente ont augmenté de 9 jours en moyenne, dépassant désormais les 100 jours, un record historique.
Invité d’Apolline Matin ce lundi 8 avril, Charles Marinakis, président de Century 21 France, a fait le point sur l’état du marché immobilier, alors que les visites de biens et le trafic sur le site Internet de l’agence immobilière se multiplient.
“On a repris un peu de couleur, c’est vrai que les planètes qui s’étaient désalignées semblent vouloir à nouveau s’aligner”, explique Charles Marinakis.
« La demande est de nouveau là, ce qui est une bonne nouvelle pour le marché », poursuit-il.
Quelques bonnes nouvelles
Il faudra cependant attendre septembre pour que cela se concrétise, selon le président de Century 21.
« Le temps de l’immobilier est long, malheureusement le constat du premier trimestre est toujours négatif. Mais c’est déjà une bonne nouvelle de voir les acheteurs qui s’étaient censurés penser qu’ils ne trouveraient plus de crédit et que les prix étaient trop chers. On les voit à nouveau motivés par le projet d’acquisition et c’est une bonne nouvelle.
Si ce dernier souligne que les ventes ne décollent pas encore, il assure que les prix sont en train d’être réglementés dans certaines zones.
“Il diminue dans les villes où il a augmenté et il augmente là où il n’a pas diminué.”
“Il y a des domaines qui ont subi une inflation artificielle post-covid”, explique Charles Marinakis. « D’une manière générale, les régions comme Paris se réajustent sensiblement », conclut-il.
Emmanuel Lechypre avec CA
