Depuis plusieurs jours, les médias du monde arabe font état de progrès dans les négociations visant à parvenir à un accord sur l’échange de prisonniers entre Israël et le Hamas. Les médiateurs exercent une pression intense pour parvenir à un cessez-le-feu cette semaine, à l’occasion de l’Aïd al-Fitr. En Israël également, des déclarations optimistes ont été entendues. Le ministre de la Défense Yoav Gallant a souligné aujourd’hui lors d’une conversation avec des recrues : « Nous sommes prêts à payer le prix pour ramener les otages, puis retourner au combat – je pense que nous en sommes à un moment opportun.
Cependant, une Source dirigeante du Hamas a déclaré Al Jazeera que « la position d’Israël crée toujours des obstacles à la conclusion d’un accord », ajoutant que la réponse israélienne n’inclut pas un cessez-le-feu permanent ou un retrait de la bande de Gaza. Selon la Source, Israël insiste pour que les personnes déplacées de Gaza rentrent chez elles via les points de contrôle de l’armée israélienne et les oblige à retourner dans des camps de tentes plutôt que chez elles.
Le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, a commenté les pourparlers sur le BBC : « La nouvelle proposition comble les lacunes d’une manière jamais vue ces derniers mois, nous attendons une réponse des deux parties. Nous ne sommes pas dans la dernière ligne droite, mais je suis aujourd’hui plus optimiste que jamais il y a quelques jours. Sans entrer dans les détails, j’espère qu’ils parviendront bientôt à un accord sur un cessez-le-feu en trois étapes – la première étape étant principalement axée sur les questions humanitaires.»
Selon certaines informations, l’accord potentiel comprendrait un cessez-le-feu de 6 semaines, la libération de 40 otages israéliens et un retour partiel des personnes déplacées vers le nord de la bande de Gaza. Le nombre de personnes déplacées autorisées à rentrer augmenterait de 2 000 à 6 000 par jour, mais Israël insiste sur la vérification de leur identité pour s’assurer qu’elles ne sont pas recherchées, un point auquel le Hamas s’oppose.
D’autres domaines d’accord incluent l’augmentation de l’aide humanitaire entrant à Gaza et la fourniture d’un abri aux Gazaouis déplacés. Toutefois, des désaccords subsistent sur le retrait complet des troupes israéliennes, le retour sans restriction des personnes déplacées et les opérations à Rafah. La question de la libération des prisonniers n’a pas été abordée en détail dans les derniers rapports.
