Prix de l’immobilier, niveau d’endettement des ménages, croissance du patrimoine immobilier… Une enquête sur les finances et la consommation des ménages s’est penchée sur toutes ces données collectées en France, en Espagne, en Italie et en Allemagne entre 2010 et 2021. La partie française est relayée par la Banque de France. et l’INSEE dans un bulletin qui décrypte ces principales évolutions sur dix ans. Il convient de noter que l’étude se termine avant la hausse rapide des taux d’intérêt amorcée depuis 2021.
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Si les prix ont fortement augmenté en France depuis 2016, ils augmentent de manière ininterrompue en Allemagne depuis le milieu des années 2000. Dans d’autres pays, dont la France, les prix ont connu une baisse vers 2008 et 2009 suite à la crise financière. “Ils ont baissé significativement en Espagne et en Italie, mais très légèrement en France avant de repartir à la hausse jusqu’à mi-2022”, précise la Banque de France dans son dernier bulletin.
La hausse des prix a été générale mais plus marquée en Allemagne. Entre 2017 et 2021, les prix ont augmenté de 35 %, contre 19 % en France ou en Espagne.
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Plus de propriétaires en France ou ailleurs ?
Au sein des quatre pays étudiés, le pourcentage de ménages propriétaires de leur résidence principale s’élève à 77 % en Italie, 73 % en Espagne mais atteint 58 % en France et seulement 44 % en Allemagne. Les Allemands préfèrent louer plutôt qu’acheter. Au cours des dix dernières années, les ménages plus jeunes, âgés de moins de 45 ans, sont devenus moins souvent propriétaires. Surtout en Espagne. Contrairement à l’Italie, où davantage de ménages de plus de 55 ans sont devenus propriétaires.
En Allemagne et en France, le taux de propriété est resté relativement stable. Avec une nuance importante en France : la part des ménages possédant un bien immobilier autre que leur résidence principale (résidences secondaires, immeubles locatifs…) a augmenté entre 2017 et 2021, passant de 22 à 24 %. « Cette augmentation de la proportion de propriétaires d’autres logements concerne tous les niveaux de revenus, à l’exception des 5 % de ménages aux revenus les plus élevés pour lesquels la proportion de propriétaires de ce type de bien immobilier était déjà la plus élevée », précise la Banque de France dans son bulletin. Même constat en Italie.
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Où l’endettement des ménages est-il le plus élevé ?
En France ! « La dette immobilière a fortement augmenté en Allemagne (+53 %) et en France (+68 %) ». Tandis que la dette immobilière s’est plutôt stabilisée en Italie mais a diminué en Espagne. Mais dans ce pays, environ 35 % des ménages disposent d’un crédit immobilier contre 25 % en France. Mais les prix de l’immobilier sont plus bas puisque la dette médiane des ménages espagnols oscille autour de 70 000 euros. Alors que l’endettement médian des ménages français s’élevait à 97 000 euros en 2021. En hausse de 5 % en quatre ans (92 000 euros en 2017).
Par rapport aux autres pays de l’étude, « La France est le seul pays où le ratio dette/revenu a augmenté et fortement » précise le bulletin. Certes, la hausse des prix de l’immobilier, mais dans un contexte de taux d’intérêt bas, a contribué à l’endettement immobilier des ménages. Alors que les revenus n’ont pas augmenté dans les mêmes proportions. Selon le bulletin de la Banque de France, “La concentration de la dette sur les revenus des plus riches et des multipropriétaires a pu accentuer le caractère cyclique de la demande de crédit, très dépendante des taux d’intérêt, qui s’est inversée en 2022.”
