ce que l’on sait de l’attaque qui a envoyé un père et ses enfants en soins intensifs

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l’essentiel
Victime de l’attaque de ses rottweilers dimanche à Verdun-sur-Garonne, le propriétaire avec ses enfants, également mordus, reste en réanimation au centre hospitalier universitaire Toulouse – Purpan. Les chiens ont été emmenés dans un refuge où pendant deux semaines ils seront soumis au protocole des chiens mordants. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie.

Vingt-quatre heures après l’attaque du propriétaire de deux rottweilers dimanche 7 avril à Verdun-sur-Garonneles enquêtes se poursuivent.

Les enquêteurs, le vétérinaire et les proches des victimes ont encore des questions sur ce qui a conduit les deux chiens à blesser grièvement leur maître ainsi que ses enfants âgés de quatre et treize ans.

Toujours hospitalisé à l’hôpital Toulouse – Purpan, ce gérant d’un supermarché à Grenade (Tarn-et-Garonne), âgé de 43 ans, a eu une partie des mains, du crâne et notamment une oreille déchiquetée par ses chiens.

Les piqûres sont si profondes « que le quadragénaire aura probablement besoin d’une greffe », indique une Source proche du dossier. Blessés à la tête et au bras par les crocs des chiens, la petite fille, première cible de l’attaque, et son frère, venu intervenir, restent également soignés à l’hôpital pour enfants de Purpan.

Les deux canidés qui ont été pris en charge par le vétérinaire du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) de Tarn-et-Garonne après l’accident, ont été, dès dimanche soir, placés sous surveillance dans un refuge. « Ils sont désormais soumis au protocole des chiens mordeurs », indique la directrice de cabinet du préfet, Bénédicte Martineau.

Pas d’euthanasie systématique

Durant quinze jours, les chiens subiront ainsi trois visites du même vétérinaire sanitaire, dont la première dans les vingt-quatre heures suivant la morsure (1). « Les enjeux de cette procédure sont à la fois d’analyser le comportement de l’animal afin de déterminer s’il est dangereux et de vérifier s’il est atteint de la rage », précise le sous-préfet.

Un dernier point qui semble écarté : les cas de rage étant quasi nuls en France, les seuls cas connus étant liés à des importations d’animaux.

Durant cette période de surveillance, les chiens ne peuvent être euthanasiés sans autorisation de la Direction départementale de l’emploi, du travail, de la solidarité et de la protection des populations (DDETSPP).

« Il existe un cadre réglementaire très strict concernant l’euthanasie, confirme Bénédicte Martineau. « Il faut connaître les circonstances ayant mené à la morsure et prendre le temps d’analyser les faits et l’animal. »

« Chiens de défense » soumis à un permis de possession

De leur côté, les gendarmes de la communauté de brigades (COB) de Montech, saisis de l’enquête, ont depuis vérifié si les chiens sont en règle. Les rottweilers sont, en effet, classés en catégorie 2 des « chiens dangereux ». Seuls les majeurs n’ayant pas été reconnus coupables d’un crime ou d’un délit ou étant sous tutelle sont autorisés à les détenir.

Depuis 2010, leurs propriétaires doivent également obtenir une autorisation de détention auprès de leur mairie. Un document qui ne peut être délivré que si le propriétaire a suivi sept heures de formation sur l’éducation et le comportement du chien ainsi que sur la prévention des accidents.

Parallèlement, le chien doit avoir effectué une évaluation comportementale par un vétérinaire inscrit sur une liste départementale entre 8 mois et 1 an. Enfin, le propriétaire devra fournir une preuve d’identification du chien, de sa vaccination contre la rage ainsi qu’une attestation d’assurance responsabilité civile.

(1) Les deux autres visites ont lieu le septième et le quinzième jour après la morsure.
 
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