L’effet « visage d’oreiller » est dû à des injections d’acide hyaluronique trop rapprochées ou contenant une trop grande quantité de produit. Explications.
Adriana Lima, Madonna… On est souvent surpris par ces faces méconnaissables et bouffies de stars sur les tapis rouges ou sur Instagram. La raison est à chercher dans la médecine esthétique et les injections d’acide hyaluronique.
Pour rappel, l’acide hyaluronique est une substance hydrophile, capable de capter et de retenir l’eau, qui assure l’aspect rebondi du visage. Il est utilisé pour ajouter du volume, combler les creux, les sillons et les rides. La toxine botulique (« Botox ») est utilisée pour paralyser les muscles et prévenir la formation des rides.
Une accumulation d’acide hyaluronique sous la peau
Concrètement, comment expliquer les mécanismes de ce phénomène dit du « visage d’oreiller », pour imager ces silhouettes gonflées et aux traits déformés ?
Trois raisons à cela, détaille l’Association française de médecine esthétique et anti-âge (AFME) :
- Injections excessives d’acide hyaluronique au cours d’une seule séance ;
- Des injections réalisées au mauvais endroit et qui déforment les traits du visage ;
- Injections trop rapprochées.
« En conséquence, l’acide hyaluronique s’accumule sous la peau, le corps n’ayant pas le temps de l’assimiler ou de le décomposer naturellement. » explique l’AFME. Le produit, concentré en trop grande quantité au même endroit, peut alors migrer et remplir une zone normalement plus profonde. Les traits du visage ne semblent alors plus naturels du tout.
Une concentration d’acide hyaluronique aux mauvais endroits
“L’effet visage d’oreiller‘ est souvent obtenu en raison d’un mauvais placement et d’une quantité excessive de produit injectée dans les cernes, les joues et les vallées lacrymales. Lorsqu’on leur injecte à outrance des produits de comblement (ndlr), leur volume anormalement prononcé ferme le regard, approfondit le regard et l’efface. Dès lors, les traits du visage se déforment et l’harmonie des proportions s’inverse. détaille le centre parisien de médecine esthétique Lutétia.
De plus, ajoute l’Association française de médecine esthétique et anti-âge, les injections s’apparentent à des traumatismes légers, leur répétition à court terme peut conduire à une fibrose, c’est à dire à l’invasion des tissus par des fibres de collagène. Un phénomène qui ajoute encore du volume au visage, une induration des tissus et une perte de souplesse de la peau.
Dépendance aux injections
Si les injections sont effectuées à intervalles et quantités appropriés, le produit peut se dégrader naturellement. Le temps de résorption de l’acide hyaluronique est assez long, entre 6 et 18 mois, selon la concentration du produit et la zone traitée. Il n’y a donc aucune raison d’intervenir plus tôt.
Mais chez certains patients, une dépendance aux injections peut survenir. “Il est donc essentiel que le médecin de votre choix exerce son rôle de conseiller et sache freiner les demandes excessives. Objectif : un visage harmonieux et attractif mais qui reste naturel », conclut l’AFME.
