« Je suis très heureux de participer à ce sauvetage d’Atos, une magnifique entreprise d’origine française qui opère dans de multiples domaines stratégiques et dans des secteurs de croissance. Si cette opération réussit, elle permettra de sauver un fleuron technologique et de consolider son rôle d’acteur majeur au niveau mondial. » Le financier Walter Butler a rassuré les investisseurs en annonçant son soutien au projet de Onepoint, la société de David Layani, premier actionnaire de la société de services informatiques.
Le titre, qui a vécu un enfer après de brusques déconvenues – la valorisation d’Atos a chuté de près de 80 % en un an – a regagné 22 % lundi 8 avril. Walter Butler a rappelé les trois axes prioritaires du plan « OneAtos » dévoilé par David Layani dernier. mois : protéger et conserver l’ensemble des actifs du groupe ; lui permettre de retrouver dès que possible une trajectoire de croissance rentable ; assurer la restructuration de la dette. Le spécialiste de la cybersécurité doit en effet rembourser ou renégocier 3,65 milliards d’euros d’ici fin 2025. Ce lundi, ses dirigeants ont présenté aux créanciers du groupe les paramètres du plan de refinancement, dans le cadre d’une procédure de conciliation. Le directeur général du groupe, Paul Saleh, espère trouver un « accord global » dans les quatre prochains mois.
Soutenu par son nouvel allié, David Layani compte présenter son projet OneAtos au conseil d’administration du groupe d’ici fin avril.
Butler Industries, qui gère plus de 8 milliards d’euros d’actifs, a procédé à une série de restructurations ces 25 dernières années (BDDP, SNCM, Anovo, ATYS, France Champignon…) et détient aujourd’hui des participations dans une vingtaine de sociétés, rappelle le communiqué de presse de Walter Butler. Comme dans tous les cas d’entreprises en grande difficulté, les rebondissements autour d’Atos ne sont sans doute pas terminés.
