comment expliquer le risque d’effondrement ? – .

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La mairie de Toulouse (Haute-Garonne) a fait évacuer deux bâtiments en raison d’importantes fissures apparues sur un mur porteur.

S’il s’agit de la sixième évacuation en un mois dans la ville, les maisons qui menacent de s’effondrer sont de plus en plus nombreuses dans toute la France.

Voici quelques éléments d’explication.

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Le 13 heures

Sixième évacuation prononcée en un mois à Toulouse. Le 9 mars, un immeuble ancien de la très fréquentée rue Saint-Rome s’effondre. Elle avait été évacuée préventivement quelques jours plus tôt par la municipalité, les habitants ayant entendu plusieurs glissements de terrain. “Quand vous avez des craquements dans le bâtiment, ou des portes qui ne s’ouvrent ou ne se ferment plus correctement, ce sont des signes avant-coureurs d’un effondrement”prévient Dominique Boussuge, experte en pathologie structurale.

La moindre infiltration d’eau désintégrera le joint entre les pierres et les briquettes

Dominique Boussuge, experte en pathologie structurale

« On démolit les cloisons, parce qu’on veut de gros volumes. Et tout cela sans architecte, sans bureau d’études, sans maître d’œuvre… et c’est là qu’on arrive », s’exclame un Toulousain dans le reportage en tête de cet article. Murs porteurs démolis dans des bâtiments construits il y a plusieurs siècles en brique ou en pierre, et soumis durant ces années à des pluies infiltrantes.

« La moindre infiltration d’eau désagrège le joint entre les pierres et les briquettes. Le moindre mouvement que l’on peut avoir déstabilise ces briquettes et nous les avons effondrement”, explique méthodiquement Dominique Boussuge. Un risque présent dans « tous les centres-villes de France ». On peut noter l’effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 5 novembre 2018, ou encore celui de la rue de la Rousselle dans le centre-ville de Bordeaux (Gironde), le 21 juin. , 2021.

Béton, durée de vie entre 70 et 100 ans

Face à cette traînée sombre, la mairie de Toulouse a réalisé un diagnostic structure visant à vérifier l’état des murs avant de modifier l’intérieur d’un bâtiment. Une mesure impérative si l’on en croit le verdict d’une inspection menée sur dix ans, dans plus de 6 000 logements. « Nous avons émis 25 ordres de danger. Ordres de différents degrés de danger. Au total, ce sont aujourd’hui quelque 67 bâtiments à Toulouse que nous surveillons »explique le maire de la ville, Jean-Luc Moudenc.

Une équipe de TF1 s’est rendue dans un immeuble en béton construit après-guerre et qui s’effondrait à tous les étages. « Il faut savoir que le béton a une durée de vie limitée, entre 70 et 100 ans, donc tous les bâtiments d’après-guerre arrivent aujourd’hui en fin de vie », prévient-elle. Si la moindre fissure n’est pas traitée, l’eau s’infiltre à travers le béton armé jusqu’à l’acier rouillé, qui peut se dilater jusqu’à quatre fois sa taille et fracturer le béton.

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Une situation familière pour la maire de Saint-Denis, près de Paris, où les logements sont évacués tous les deux jours. Ce fut le cas il y a huit ans dans l’une d’entre elles, avant qu’elle ne s’effondre. Le maire Mathieu Hanotin a alors présenté une loi qui vient d’être votée pour permettre aux maires d’intervenir plus tôt.

“Il y avait eu de multiples commandes pour insalubrité et danger qui s’accumulaient d’année en année, mais il y avait des copropriétaires qui n’ont pas réagi”, » déplore l’élu dans le rapport ci-dessus. La ville aurait pu réhabiliter le bâtiment et ainsi épargner à la communauté les coûts de démolition et de relogement des personnes qui y vivaient.


MT | Reportage Sylvie Pinatel, Axel Charles-Messance

 
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