Anniversaire de la mort de Bourguiba : reprise politique ? – .

Anniversaire de la mort de Bourguiba : reprise politique ? – .
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Lors de la célébration du 6 avril, anniversaire de la commémoration de la mort d’Habib Bourguiba, le président Kaïs Saïed a rendu un vibrant hommage au Combattant suprême. Certains détracteurs de l’illustre visiteur y voient une manœuvre politique destinée à ratisser les terres de la famille Destourian. Et ce, dans la perspective de l’élection présidentielle prévue à l’automne prochain.

Habib Bourguiba a joué un rôle historique majeur dans l’obtention de l’indépendance de la Tunisie. Il a pris des décisions révolutionnaires qui ont ouvert la voie à une véritable révolution culturelle. Ainsi, le Président de la République, Kais Saied fait hommage à son illustre prédécesseur à l’occasion de la cérémonie organisée samedi 6 avril en sa mémoire au mausolée Bourguiba, à Monastir.

« Le devoir nous impose de témoigner notre gratitude envers les pères fondateurs de la Tunisie. Bourguiba a fait don de sa personne à la Tunisie ; il aura révolutionné l’éducation, la santé et la condition de la femme. Bref, il a changé le visage de l’État en créant de nombreuses institutions durables », a-t-il ajouté.

Manœuvre politique ?

S’agit-il, comme le soupçonnent ses détracteurs, d’une manœuvre politique ? Ce qui aurait pour but au moins d’épargner la sensibilité destourienne, et tout au plus de récupérer l’immense héritage du bourguibisme. Et ce, dans l’optique de siphonner l’électorat destourien. Une réserve de voix pour laquelle se disputent à la fois Abir Moussi du fond de sa cellule et Mondher Znaidi invité à la course vers Carthage ? Et ce, dans la perspective de l’élection présidentielle prévue à l’automne prochain, dont personne ne connaît la date exacte ni la loi électorale qui fixera les conditions de candidature à la fonction suprême.

Le chef de l’Etat écarte ces spéculations d’un geste de la main dédaigneux : « Certains cherchent à acquérir une légitimité en utilisant l’image de Bourguiba. […] Nous sommes venus ici pour lui rendre hommage loin de toute exploitation politique.»

” À temps “

Puis en mentionnant le suivant élection présidentielle auquel il sera certainement candidat à sa propre succession, le locataire du palais de Carthage a donné le coup de pied. Et ce, affirmant que l’annonce de sa candidature à un second mandat présidentiel « sera faite en temps voulu et conformément à la loi ». ». Pour lui « le pouvoir n’est pas une fin en soi, ce n’est ni un fauteuil, ni un confort, ni une ambition personnelle ; mais le souci constant d’honorer ses engagements.

“Il est du devoir des Tunisiens de servir la Tunisie, quelle que soit sa position, et de poursuivre la lutte de libération nationale afin de débarrasser le pays des corrompus dans tous les domaines.” Ainsi a-t-il plaidé, pointant parfois du doigt « les partis ayant par le passé boycotté les élections législatives et qui se précipitent, aujourd’hui, vers la présidentielle ».

Des traîtres, encore et encore

S’attaquant à “ceux qui se jettent dans les bras des étrangers”, le Président a soutenu que tout candidat à la présidentielle doit être parrainé par des Tunisiens, élus uniquement par des Tunisiens et non par un parti étranger.

Cela signifie-t-il que ceux qui sont censés être affiliés à un parti étranger, notamment ceux qui ont choisi de vivre en exil, seront de facto empêchés de se présenter à la prochaine élection présidentielle ?

« Nous disons à tous ceux qui cherchent à se jeter dans les bras de l’étranger que nous sommes fiers de notre histoire et de notre souveraineté. Et nous ne sommes pas prêts à y renoncer ; même contre les trésors du monde », a-t-il déclaré.

Et d’insister : « Nous n’y retournerons pas comme ils le souhaitent. Je ne reculerai jamais, car c’est le peuple qui a exprimé sa volonté le 25 juillet 2021. N’a-t-on pas respecté toutes les échéances électorales, y compris le référendum, l’élection des membres de l’Assemblée des représentants du peuple, ou encore le conseils régionaux et de district de la deuxième chambre parlementaire Et ce, en un temps record » ?

Parmi ces « vendus », qui « se sont jetés dans les bras de l’étranger », n’est-il pas légitime de penser que le Président fait référence à Mondher Znaidi, 74 ans, plusieurs fois ministre de Ben Ali et qui a occupé plusieurs portefeuilles ministériels.

De là à penser que l’on tente d’en haut de torpiller la candidature de cet adversaire politique en l’impliquant dans une vieille affaire relative à la privatisation de la concession Ennakl Automobiles en 2007, il n’y a qu’un pas que certains observateurs de la scène politique en La Tunisie l’a allègrement traversé.

 
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