poursuite des inondations massives, 10 000 bâtiments touchés

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Ces inondations, considérées comme d’une ampleur exceptionnelle, ont été provoquées ces derniers jours par de fortes pluies associées à une hausse des températures, une fonte des neiges accrue et le bris des glaces hivernales recouvrant rivières et rivières. Toutefois, aucune victime liée à la catastrophe n’a pour l’instant été annoncée.

“Plus de 10 400 immeubles résidentiels sont inondés”, a indiqué lundi le ministère russe des Situations d’urgence.

Selon le Kremlin, les gouverneurs des régions d’Orenbourg, de Kourgan et de Tioumen, ainsi que le ministre des Situations d’urgence, ont rendu compte lundi matin de la situation au président Vladimir Poutine, qui a ordonné la création d’une commission spéciale.

M. Poutine n’envisage cependant pas de s’y rendre, selon son porte-parole, Dmitri Peskov, qui s’attend toutefois à ce que “la situation s’aggrave encore”.

La majorité des évacuations ont actuellement lieu dans la région d’Orenbourg, frontalière du Kazakhstan. Plus de 6 100 personnes y ont été évacuées, dont 1 400 enfants, ont indiqué lundi les autorités locales.

Évacuations à Orsk, en Russie, après des inondations, dans une capture d’écran d’une vidéo publiée par le ministère russe des Situations d’urgence le 7 avril 2024. PHOTO AFP / Document à distribuer

Une grande partie de la deuxième ville de la région, Orsk (220 000 habitants), a été inondée après la rupture d’une digue près du fleuve Oural en crue, vendredi soir. Les images publiées par les médias russes montrent son centre-ville et ses banlieues recouverts d’eau, avec certaines maisons inondées jusqu’au toit.

Selon les autorités locales, le niveau de la rivière à Orsk a baissé lundi matin de neuf centimètres pour atteindre 963 cm, mais il a augmenté de 16 centimètres dans la capitale régionale, Orenbourg (570 000 habitants), pour atteindre 872 cm.

L’agence météorologique officielle russe, Rosgidromet, a déclaré qu’elle s’attendait à ce que les inondations à Orenbourg et ses environs culminent mercredi.

Le maire de cette ville a indiqué que la région n’avait pas connu d’inondations de cette ampleur depuis des décennies.

« Cela fait longtemps que nous n’avons pas vu autant d’eau à Orenbourg. Le record date de 1942 (…) après, il n’y a plus eu de telles inondations. Maintenant, c’est sans précédent», a déclaré l’édile Sergueï Salmine, cité par les médias russes.

Sur son compte Telegram, il a indiqué que 1.535 immeubles résidentiels avaient été inondés dans la ville d’Orenbourg et a appelé les habitants des zones inondées à évacuer « car la situation va empirer dans les deux prochains jours ».

Plus de 570 personnes ont également été évacuées dans la région de Kourgan, également frontalière du Kazakhstan, ont indiqué lundi matin les autorités régionales, qui craignent une crue de la rivière Tobol.

Des habitants évacués après les inondations à Orsk, en Russie, dans une capture d’écran d’une vidéo publiée par le ministère russe des Situations d’urgence le 6 avril 2024. PHOTO AFP / Document à distribuer

Plusieurs centaines de kilomètres plus au nord, la grande ville de Tioumen (800 000 habitants), capitale de la région éponyme, pourrait également être touchée par des inondations, a déclaré le vice-ministre des Situations d’urgence, Viktor Iatsoutsenko, cité par l’agence Ria Novosti.

La Russie est régulièrement touchée par des phénomènes météorologiques extrêmes, comme des inondations ou des incendies de forêt dévastateurs, souvent accentués par les effets du changement climatique.

Vladimir Poutine, dont le pays est un énorme producteur d’hydrocarbures, ne nie pas la réalité du changement climatique mais a émis des doutes quant à savoir s’il est le résultat des activités humaines.

Il a assuré que l’adaptation de la Russie et de ses infrastructures aux défis du réchauffement climatique était une priorité.

Ces inondations majeures touchent également le Kazakhstan voisin où le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a déploré samedi « une catastrophe naturelle », « peut-être la plus grande, en termes d’ampleur et de conséquences, des 80 dernières années ».

 
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