« La France a un rôle, une histoire et une responsabilité politique au Rwanda », a déclaré le chef de l’Etat lors d’une visite à Kigali, la capitale du pays.
Publié le 07/04/2024 15h42
Mise à jour le 07/04/2024 18h47
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“La France assume tout et exactement cela dans les termes que j’ai utilisés” le 27 mai 2021, a déclaré dimanche 7 avril Emmanuel Macron dans une vidéo diffusée pour la commémoration des 30 ans du génocide au Rwanda. Le président français, en déplacement à Kigali, a alors indiqué qu’il était venu “reconnaître” LE “responsabilités” de France dans les massacres qui ont fait au moins 800 000 morts, principalement des membres de la minorité tutsie, entre avril et juillet 1994.
« Nous avons tous abandonné des centaines de milliers de victimes à ce huis clos infernal »a-t-il ajouté, précisant que Paris n’avait pas “pas été complice” Génocidaires hutu. Emmanuel Macron ne s’est pas excusé, tout en disant espérer le pardon des survivants. “Je n’ai aucun mot à ajouter, aucun mot à soustraire à ce que je vous ai dit ce jour-là”a déclaré dimanche le chef de l’Etat.
Emmanuel Macron estime que la France « aurait pu arrêter le génocide » à partir de 1994 au Rwanda « avec ses alliés occidentaux et africains »mais “Je n’avais pas la volonté”, a rapporté l’Elysée jeudi. Des propos alors interprétés comme une étape supplémentaire dans la reconnaissance des responsabilités de la France dans le génocide, mais dont le chef de l’Etat n’a pas fait usage dimanche.
La communauté internationale “laissez-nous tous tomber” lors du génocide des Tutsis, a déclaré dimanche Paul Kagame. « Notre voyage a été long et difficile. Le Rwanda a été complètement humilié par l’ampleur de notre perte », a poursuivi le président rwandais qui, en juillet 1994, à la tête du Front patriotique rwandais (FPR), a mis fin aux massacres. Dans sa vidéo, Emmanuel Macron souhaite continuer à “avancer main dans la main” avec le Rwanda, un partenariat qui ne se construit pas « que lorsque le passé est regardé en face et assumé ».