Il y a exactement six mois, le 7 octobre, Le Hamas et diverses factions terroristes de Gaza ont lancé une offensive dans le sud d’Israël qui a entraîné la mort de 1 200 personnes, dont 800 civils. Cet attentat, le plus meurtrier de l’histoire du pays mais aussi le plus dévastateur pour la communauté juive depuis la Seconde Guerre mondiale, a traumatisé toute une société. En réponse à cette agression, Israël s’engage à détruire le Hamas.
Le 27 octobre, l’État juif lance son incursion dans la bande de Gaza. Depuis ce jour, quelque 12 000 terroristes y ont été tués, affirme l’armée israélienne. Le ministère de la Santé, aux mains du Hamas, déplore plus de 33 000 victimes.
La communauté internationale dénonce la situation humanitaire désastreuse dans laquelle se trouve la bande de Gaza et appelle à un cessez-le-feu. 133 otages sont toujours détenus par diverses factions terroristes à Gaza. Sur ce chiffre, seuls 95 sont présumés vivants.
A l’aube du 7 octobre, à 6h29 précises, des terroristes du Hamas et d’autres factions terroristes de Gaza lancent des missiles sur le sud et le centre d’Israël, déclenchant des sirènes d’avertissement et plongeant le pays dans le chaos. Au même moment, à l’aide d’explosifs, ils franchissent la barrière de sécurité. 3 000 terroristes de Gaza infiltrent les kibboutz, les localités israéliennes et le festival de musique Nova où 364 jeunes hommes et femmes sont massacrés.
Le bilan de l’attentat en Israël est lourd : 1 200 morts et plus de 240 personnes kidnappées. En réponse, Israël annonce des opérations de contre-offensive contre le Hamas.
Israël déclare officiellement l’état de guerre en vertu de l’article 40A, la première déclaration de ce type depuis la guerre du Yom Kippour en 1973. Dans un geste historique, le pays rappelle 300 000 réservistes, la plus grande mobilisation de son histoire. L’objectif déclaré annoncé « est d’éliminer les capacités militaires du Hamas et de mettre fin à sa gouvernance de la bande de Gaza ».
17 octobre, au lendemain d’une frappe attribuée à tort à Israël sur l’hôpital Al-Ahli à Gaza, le président américain Joe Biden a atterri à l’aéroport Ben Gourion pour montrer son soutien à l’État hébreu et tenter d’éviter un conflit régional plus large : « Ce n’est pas vous, » dit-il en référence à la grève. Il attribue officiellement l’explosion de l’hôpital à une roquette tirée par des terroristes depuis Gaza et tombant sur le territoire.
Fin novembre, le gouvernement israélien ratifie un accord négocié par le Qatar, l’Egypte et les Etats-Unis entre Israël et le Hamas. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu précise qu’il ne s’agit que d’une trêve et que la campagne militaire reprendra après le cessez-le-feu. Une centaine d’otages, principalement des femmes et des enfants, ont été libérés.
Les deux enfants Bibas, dont le petit Kfir, 9 mois, son frère Ariel, 4 ans, le 7 octobre, et leur mère ne font pas partie de l’échange. Le Hamas affirme ne pas savoir où ils se trouvent et affirme qu’ils sont détenus par une autre faction terroriste. Quelques jours plus tard, il annonçait leur mort, sans apporter aucune preuve.
Après deux prolongations, les pourparlers de cessez-le-feu ont échoué, les combats ont repris tout comme les pourparlers entre Israël et le Hamas, sous l’égide du Qatar, de l’Egypte et de la France. A Gaza, l’escalade fait de nombreuses victimes et déplace des centaines de milliers de Palestiniens vers le sud du territoire.
En décembre, une opération de l’armée israélienne à Gaza tourne au fiasco. Le porte-parole Daniel Hagari reconnaît que Tsahal a abattu trois otages par erreur. L’identité des victimes a été confirmée après le rapatriement des corps en Israël : Yotam Haim, Samar Talalka et Alon Shamriz.
Le 26 janvier L’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) est accusée par Israël d’employer environ 10 % de membres d’organisations terroristes, dont 13 qui auraient participé directement aux massacres du 7 octobre. Plusieurs pays, dont la Suisse, suspendent leur financement à l’agence.
Le même jour, la Cour internationale de Justice (CIJ), saisie par l’Afrique du Sud, appelle Israël à prévenir tout éventuel acte de « génocide » à Gaza.
29 février, 118 Palestiniens sont tués lors d’une distribution d’aide humanitaire dans la ville de Gaza, selon le Hamas, qui accuse l’armée israélienne d’avoir ouvert le feu sur la foule. L’armée admet des tirs de dispersion. Le 31 mars, les services de sécurité israéliens ont annoncé avoir obtenu une correspondance interne du Hamas, dans laquelle ses agents reconnaissaient que les Palestiniens qui avaient perdu la vie lors de la tragédie avaient été tués dans une bousculade géante.
Le 1er avril, Sept employés de l’ONG américaine World Central Kitchen sont tués dans une frappe à Gaza, l’armée israélienne reconnaît « une grave erreur ». Le président américain Joe Biden qualifie cet acte d’« inacceptable ». La Maison Blanche hausse désormais le ton contre son protégé israélien.
Rafah : l’opération tant attendue
Si Benjamin Netanyahu continue d’affirmer vouloir investir le dernier bastion du Hamas, Rafah, de nombreuses voix s’élèvent contre cette stratégie militaire dans cette ville du sud de la bande de Gaza où plus d’un million de Palestiniens ont été déplacés par la guerre.
Le 4 avrilSous la pression des États-Unis qui menacent implicitement d’arrêter les livraisons d’armes à Israël, le cabinet de guerre israélien approuve en urgence une augmentation de l’aide humanitaire à Gaza.
6 avril : Les Israéliens, 62% mécontents du bilan des six mois de guerre à Gaza, manifestent en masse pour exiger la démission du gouvernement Netanyahu et le retour des otages.