« Taxe lapin », accès direct à des spécialistes… Ce qu’a annoncé Gabriel Attal pour favoriser l’accès aux soins de proximité

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Gabriel Attal à l’Assemblée nationale, à Paris, le 3 avril 2024. JACQUES WITT/SIPA

Par Le Nouvel Obs avec AFP

Publié le 7 avril 2024 à 8h53

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Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé samedi 6 avril une série de mesures pour faire face à la crise des soins de proximité, fraîchement saluées par les syndicats de médecins alors que certains pourraient faire froncer les sourcils, comme une astreinte de cinq euros pour les rendez-vous. médical non honoré.

Dans une interview accordée samedi à la presse quotidienne régionale, le chef du gouvernement a affiché sa volonté de récupérer 15 à 20 millions de places médicales annuelles. Selon Matignon, il s’agit « répondre à la préoccupation majeure des Français : la possibilité de trouver un rendez-vous dans des délais acceptables » chez le médecin.

Mesure fondamentale et de long terme, le gouvernement va continuer à pousser les murs des facultés de médecine : le nombre de places en deuxième année passera de 10.800 en 2023 à 12.000 en 2025, puis 16.000 en 2027, a-t-il précisé. annonce-t-il.

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Mais remplacer l’ancien « numerus clausus » (places très limitées) par ce «numerus appertus» ne commencera à produire ses effets sur la densité médicale qu’à partir de 2035.

La « taxe lapin » décidée par le médecin

En attendant, la stratégie du gouvernement vise donc à « regagner du temps médical ». Ainsi, les patients qui n’honoreront pas leur rendez-vous et annuleront moins de 24 heures à l’avance devront payer : la pénalité ou « taxe sur les lapins » sera de 5 euros et ira directement dans la poche du médecin.

Le montant peut être retenu via l’empreinte bancaire par les plateformes de prise de rendez-vous ou par les soignants eux-mêmes.

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La sanction reste entre les mains du médecin qui peut décider de ne pas l’appliquer s’il estime les raisons avancées par le patient valables. Cette mesure nécessite une loi, qui sera rapidement examinée par le Parlement, en vue d’une entrée en vigueur en 2025.

L’exécutif souhaite également « simplifier les procédures ». Il liste diverses mesures déjà annoncées qui doivent rapidement entrer en vigueur, comme la possibilité pour les pharmaciens de délivrer des antibiotiques contre les amygdalites et les cystites à partir du mois de juin.

« Accès direct » aux médecins spécialistes

Il annonce qu’il le fera “expérience” dans 13 départements “accès direct” aux masseurs-kinésithérapeutes, prévu par la loi Rist, mais aussi un accès direct à des médecins spécialistes, sans que le patient ait besoin de passer par un médecin généraliste, une idée qui hérisse déjà certains syndicats.

Autre “pilier” accès aux soins : gardes le soir (18h à minuit) et les week-ends dans les cabinets de ville. Aujourd’hui, « 5 % des territoires ne sont pas couverts »souligne Matignon.

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De sorte que « chaque Français a toujours un médecin de garde à moins de 30 minutes de chez lui »l’exécutif souhaite accorder une ” aide financière “ à tout médecin qui accepterait d’être temporairement “sur ses gardes” en dehors de sa zone.

Il souhaite également demander à d’autres soignants de participer, notamment des infirmières, qui pourraient faire un « premier filtre », sages-femmes ou même dentistes. Mais le retour de « obligations de garde » n’est pas immédiatement au programme.

L’exécutif va enfin renforcer son système « Mon soutien psychologique » : le montant de la consultation remboursée va passer de 30 à 50 euros, avec désormais 12 consultations par an en accès direct.

“On court-circuite tout, en excluant les médecins”

Ces annonces ont été chaleureusement accueillies par les syndicats. Ils « arriver à brûle-pourpoint, au moment même où nous négocions avec l’Assurance Maladie, justement pour améliorer l’accès aux soins », a déploré la présidente du premier syndicat de médecins généralistes, MG France, Agnès Giannotti. Ça arrive “déconstruire” notre travail, a-t-elle critiqué, estimant que l’accès direct à des spécialistes, “ne résoudra rien” puisque ces professionnels manquent partout.

Interrompues avec fracas l’an dernier et reprises à l’automne, les négociations conventionnelles, qui visent à revaloriser les médecins en échange d’engagements sur l’accès aux soins, ont été suspendues encore cette semaine, en raison d’une révolte des médecins spécialistes.

Quelques annonces “sont incroyables, nous sommes très en colère”a également critiqué Franck Devulder, président du syndicat CSMF, “choqué” par l’idée “accès direct à des psychologues pour 50 euros”alors que les autorités proposent seulement “30 euros” pour la consultation de base des médecins généralistes. Il déplore diverses délégations de tâches à des professionnels “à qui ce n’est pas le travail”.

« Sous prétexte de simplification, on court-circuite tout, sauf les médecins » Et « sans égard à la qualité », a-t-il jugé. Il était cependant ravi “ça enfin”un gouvernement suggère aux praticiens de prendre « taxe sur les lapins ».

Par Le Nouvel Obs avec AFP

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