Au lycée d’Averroès, le directeur « convaincu » que les subventions de l’Etat seront rétablies – Libération – .

Au lycée d’Averroès, le directeur « convaincu » que les subventions de l’Etat seront rétablies – Libération – .
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Les subventions au principal lycée musulman ont été suspendues en décembre. La décision du Conseil d’Etat concernant cette mesure pourrait intervenir vers la mi-mai.

Quelque 200 personnes ont participé au rassemblement. La direction du lycée Lille Averroès, principal lycée musulman de France, a affirmé ce samedi 6 avril lors de la manifestation de soutien qu’elle serait en mesure d’assurer la rentrée 2024 malgré la rupture du contrat avec l’Etat et étaient convaincus que ce contrat serait éventuellement rétabli. « Nous pourrons assurer la rentrée 2024 quoi qu’il arrive »Grâce à l’argent récolté ces derniers mois, notamment via une cagnotte en ligne, le directeur du groupe scolaire d’Averroès, Eric Dufour, s’est félicité au micro.

Ce dernier a indiqué qu’il était “convaincu” que le contrat entre l’État et le lycée finirait par être rétabli car, sinon, “il y aurait une discrimination flagrante” par rapport à d’autres établissements privés sous contrat, peu contrôlés ou non sanctionnés malgré des manquements.

En décembre, la préfecture du Nord a mis fin au contrat liant l’État à cet établissement, cessant donc de le subventionner dès la rentrée 2024, vingt ans après sa création. Le préfet avait rappelé des enseignements jugés « contraire aux valeurs de la République ».

“Nous sommes un lycée républicain”

Soutenus par les syndicats d’enseignants et la Ligue des droits de l’homme, les enseignants, les élèves et les parents ont scandé pendant le rassemblement Deux poids, deux mesuresça y est, c’est bon, on est rassasiés”, « Républicain et d’excellence, Averroès était le meilleur lycée de France », ou “le contrat qu’on veut garder, non à la précarité”devant une banderole « Averroès, nous sommes un lycée républicain ».

“On a construit ce lycée, on en a fait un lycée d’excellence”, a insisté Amel Afejjay, professeur d’histoire et de géographie. Comme d’autres enseignants, elle dit vouloir rester à Averroès malgré la rupture du contrat. Elle craint néanmoins d’être contrainte, à terme, à “recommencer à zéro” autre part. Tout le monde espère que le Conseil d’Etat, saisi après la validation en référé de la rupture du contrat par le tribunal administratif de Lille, suspendra la mesure préfectorale.

La décision du Conseil d’Etat pourrait intervenir vers la mi-mai selon Eric Dufour, avant une décision du tribunal administratif sur le fond de l’affaire. “Peut-être dans un an ou deux”. Le lycée d’Averroès attend également une autre décision du Conseil d’État, contacté par la région Hauts-de-France, qui refuse depuis 2019 de lui verser les quelque 300 000 euros annuels prévus au titre du contrat avec l’État. La collecte en ligne pour soutenir Averroès, qui ne représente qu’une partie des dons reçus, a dépassé les 400 000 euros ce samedi.

 
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