Je suis tout – Regardez le documentaire complet

Je suis tout – Regardez le documentaire complet
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Wop bop aloobop alop bam boum !“ Cette fameuse cascade d’onomatopées, qui touche au cœur de « Tutti Frutti », dit tout de son auteur, Little Richard : une explosion de sensations et de rythmes, une énergie primale au service d’un nouveau fantasme. Au début des années 1950, le rock’n’roll émergent est en quête d’identité(s) et toujours à la recherche de ses voix. L’apparition sur scène de Richard Wayne Penniman, chanteur et pianiste de gospel et de rythm’n’blues, le propulse dans une nouvelle dimension. Noir, homosexuel, extraverti et fantasque, Little Richard ouvre déjà une brèche, ou plutôt un champ des possibles, à une vague de freaks délirants et redoutablement attirants. Pour l’Amérique blanche et puritaine qui n’en croit pas ses yeux, c’est un big bang. D’autant que l’impact de Little Richard s’appuie sur des tubes imparables, comme « Let the Good Time Roll », « Long Tall Sally », « Good Golly, Miss Molly » ou encore « Lucille ». Autant de classiques instantanés qui inscrivent dans l’histoire de la musique populaire américaine celui qui fut intronisé au Rock and Roll Hall of Fame dès sa création en 1986. Une reconnaissance tardive pour celui qui a ouvert la voie aux rock stars et dont la vie, riche en faits d’armes, oscille entre son identité queer et sa quête de spiritualité.

Super-héros scintillant
Le rock, la musique des blancs virils et intègres dans leurs bottes de cuir ? Dans son documentaire, Lisa Cortés rebat les cartes et renvoie le genre à ses origines alternatives noires et queer. Naviguant fièrement dans la vague de tensions autour des questions de race et de sexualité en Amérique, Little Richard était aussi innovant que pionnier. Dans l’affirmation décomplexée d’un « soi » pluriel, ambivalent et au-delà de ce qu’on dit, il a inspiré James Brown, Prince, Mickaël Jackson, mais aussi les Stones, les Beatles, David Bowie, Elton John et bien d’autres plus tard. Les nombreux témoignages de musiciens, de figures culturelles légendaires (dont John Waters et Mick Jagger, coproducteur du film), d’universitaires noirs et queer, de membres de sa famille et d’amis évoquent comment Richard Wayne Penniman a oscillé tout au long de sa vie entre religion, sexe et rock, refusant de rentrer dans les cases où la société américaine voulait le contenir. Un documentaire à l’iconographie très riche (photos, extraits et émissions de télévision inestimables) dans le sillage de ce super-héros pailleté (et capé !), vibrant et infiniment attachant.

 
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