Asclépiades jaunes et lilas, cèpes rubis… Ces champignons à calotte que vous ne verrez peut-être plus

Asclépiades jaunes et lilas, cèpes rubis… Ces champignons à calotte que vous ne verrez peut-être plus
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Les champignons ne sont pas moins menacés que les animaux et les plantes.

Une « Liste rouge » répertorie les espèces les plus menacées parmi trois familles.

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Notre planète

Les champignons représentent un royaume de vie à part entière, une biodiversité souvent méconnue et sous-estimée. Mais d’année en année, sous l’effet conjugué des activités humaines et du changement climatique, le déclin du règne fongique s’accélère, d’où la volonté de mesurer le risque d’extinction de ce dernier. Le comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l’Office français de la biodiversité (OFB) et le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) à Paris, a établi une « liste rouge » des espèces menacées d’extinction au sein du territoire. trois familles de champignons de Paris, à savoir les bolets, les milkworts et les tricholomes.

Sur les 319 espèces recensées, l’analyse montre que 12 sont menacées et 16 autres quasi menacées, soit près de 9% de ces champignons de Paris qui pourraient à terme disparaître.», souligne, dans un rapport, le Muséum national d’histoire naturelle. On les trouve principalement en forêt et parfois en milieu ouvert, des plaines côtières jusqu’aux hautes montagnes. Ils ne sont pas menacés par la récolte, la plupart ne sont pas comestibles. Ils sont victimes de la destruction et de la dégradation de leurs habitats naturels, avec l’urbanisation, la conversion des forêts en parcelles agricoles et forestières intensives ainsi que l’utilisation d’engrais et de fongicides, auxquels s’ajoute le réchauffement climatique qui assèche les sols.

Le Lactaire jaune et lilas

Ce petit champignon, spécifique des forêts d’épicéas dont le sol est riche en matière organique, n’a été observé que dans deux endroits en France, dans deux stations de montagne, dans le Jura et dans les Alpes. On ne l’a plus revu dans cette deuxième station, surveillée depuis 1988, après le terrassement d’une station de ski en 2000. En raison de sa rareté et de la vulnérabilité de son habitat aux travaux d’aménagement et au réchauffement climatique, l’espèce a été classée « critique ». En voie de disparition”.

Raphaël Hervé/INPN/MNHN

L’Amitière des saules réticulés

Cette espèce n’est connue en Europe continentale que dans quelques localités alpines. Malgré des prospections régulières, il n’a plus été observé depuis 1975 sur ses stations historiques du Parc National de la Vanoise. Sa seule station récente, découverte en 1989 en Haute Tarentaise, a été détruite en 2019 par les aménagements pour le ski. Ce champignon, déjà menacé par le changement climatique affectant particulièrement les milieux alpins sensibles, n’est aujourd’hui plus connu dans aucune station en France. L’espèce a été classée « en danger critique d’extinction ».

Pierre-Arthur Moreau/INPN/MNHN

Le bolet rubis

Le Bolet rubis, que l’on trouve uniquement dans les parcs ou les forêts périurbaines, est principalement victime de l’application d’engrais et de fongicides, ce qui a pour effet d’altérer la qualité des sols. Une autre menace est la prolifération de sangliers qui labourent et endommagent les sols, détruisant parfois même directement les champignons, indique le Muséum d’histoire naturelle dans son rapport. L’espèce est classée « En danger ».

Claude Berger/INPH/MNHN

Le cèpe principal

Le Bolet oriental, qui a besoin d’un habitat stable et d’arbres matures, est directement menacé par l’exploitation forestière, déjà responsable de la destruction de plusieurs de ses sites historiques. Il subit également les effets du réchauffement climatique qui réduit de plus en plus sa période de reproduction à la fin de l’été. À cela s’ajoute également l’augmentation de la fréquence des tempêtes, souligne le Muséum d’histoire naturelle. L’espèce est classée « En danger ».

Pierre-Arthur Moreau/INPN/MNHN

Le Lactaire faux-trivial

Le faux-trivial Lactaire est victime de la dégradation et de la destruction de son habitat naturel. La cause est le drainage pour l’exploitation forestière et la création de routes qui assèchent le sol et provoquent un stress hydrique chez ce champignon. L’espèce est classée « En danger ».

Yves Courtieu/INPH/MNHN

Le Boletus rose pastel

Le bolet rose pastel, un champignon méditerranéen, subit de plein fouet des pratiques de gestion forestière inadaptées, par exemple en remplaçant les chênes indigènes par des pins. Cette espèce de chênaie est classée « Vulnérable ».

Jean-Marc Moingeon /INPN / MNHN

Tourbe d’asclépiade

Les champignons issus des milieux tourbeux, comme la Tourbière, souffrent du dessèchement de leur habitat provoqué par l’augmentation des températures. L’espèce est classée « vulnérable ».

Jean-Marc Moingeon/INPN/MNHN

Le constat est inquiétant pour ces champignons. Mais malgré les menaces qui pèsent sur leurs habitats naturels, aucune espèce de champignons ne fait à ce jour l’objet d’un programme de conservation dédié ou de mesures de protection spécifiques, souligne, dans son rapport, le Muséum d’histoire naturelle. “L’inventaire souligne notamment l’importance de la lutte contre le changement climatique et de la préservation des milieux naturels, notamment forestiers, pour sauvegarder la diversité des espèces et le patrimoine mycologique de notre territoire.», conclut l’établissement.


MARYLAND

 
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