le bailleur social de Montpellier devant le tribunal

le bailleur social de Montpellier devant le tribunal
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Ce jeudi 4 avril s’est tenue une audience judiciaire entre ACM habitat, du groupe Altemed, principal acteur du logement social dans la Métropole, et une locataire, qui s’en prend à son bailleur en l’accusant de ne pas lui avoir fourni un logement décent et pour ne pas avoir effectué les réparations

Le 29 janvier Poing a publié un long rapport sur les conditions de vie des locataires des logements insalubres des ACM. Dans cet article, nous évoquions le cas d’Alice, une locataire qui vit depuis 2019 dans le quartier Ovalie, dans un logement en proie à des fuites et des moisissures, qui a décidé d’attaquer par la justice ACM, le principal bailleur social de la ville.

Après un report en février (entre autres parce que notre journal a été ajouté tardivement au dossier), l’audience s’est finalement tenue ce jeudi 4 avril au commissariat judiciaire de la rue Tarragone. Me Guyon, l’avocat du plaignant, a d’abord résumé les faits : « Ma cliente loue depuis fin 2019 un logement ACM, où elle vit avec ses quatre enfants. Depuis son arrivée, elle se plaint de malfaçons et de dégâts : moisissures, vitres cassées, fuites et infiltrations d’eau. Elle a signalé ces problèmes en décembre 2019, c’est un logement tout sauf décent, et cela empire, et malgré les nombreuses lettres qu’elle a envoyées, il y a eu quelques réparations occasionnelles, mais jamais de solutions définitives. La question est de savoir si c’est ACM ou si c’est elle qui est responsable de ces faits. En tout cas, c’est un problème de santé publique, les moisissures sont très dangereuses.»

En effet, Alice a dû isoler la chambre de sa fille à cause de la moisissure sur les murs, et se retrouve régulièrement avec de l’eau qui tombe dans sa cuisine lorsqu’il pleut. « L’ACM ne remplit pas ses obligations de fournir un logement décent », a lancé Me Guyon, précisant que les parties communes des résidences présentaient également des malfaçons. Il demande une indemnisation de 10 000 euros au titre d’indemnisation pour perte d’usage, 7 500 euros pour préjudice moral et 2 500 euros pour préjudice financier.

« Ce que dit mon collègue n’est absolument pas ce qui est décrit dans ce dossier »a répondu l’avocat d’ACM, qui travaille au sein du cabinet VPNG. « Ces demandes sont excessives, nous sommes dans un logement neuf, dont elle est la première occupante. Il y a un état des lieux d’entrée pour déceler les défauts, mais tout était neuf. Bien entendu, ACM souhaite obtenir un feedback lorsqu’il y a des problèmes, ce qu’a fait le plaignant, parfois hors délai. Mais la plupart des choses dénoncées ont été réparées, ce dossier n’a aucune raison d’exister. Pour ACM, ces dossiers génèrent des coûts, il faut faire comprendre qu’il ne faut pas encombrer les tribunaux.» Dans la pièce, Alice, qui était présente, s’est mise à pleurer. « Il pleut toujours dans ma cuisine »murmura-t-elle en partant.

La décision sera prise le 30 mai.

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