Challenge Cup – « J’ai dit à mes joueurs que Ruan Pienaar pouvait craquer… », raconte Christophe Urios (Clermont)

Challenge Cup – « J’ai dit à mes joueurs que Ruan Pienaar pouvait craquer… », raconte Christophe Urios (Clermont)
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Christophe Urios s’est exprimé vingt-quatre heures avant le huitième de finale de Challenge Cup, face aux Cheetahs (samedi, 13h30). L’entraîneur clermontois espère que ses joueurs seront plus efficaces près des lignes et qu’ils sauront contrecarrer Ruan Pienaar, le métronome sud-africain.

Christophe, êtes-vous plus enthousiaste dans ce contexte de phases finales européennes ?

Surtout, nous vivons cette opportunité comme une bulle d’oxygène au milieu d’un championnat difficile pour nous. J’ai dit aux joueurs d’en profiter car dans une carrière, il n’y a pas beaucoup d’occasions de disputer des finales à domicile. On peut aussi jouer à deux, voire à trois si cela nous arrange. Je ressens cette excitation !

Vous allez jouer à 13h30, en quoi cela change vos habitudes ?

Exactement. D’autant qu’on va jouer avec la chaleur, il fera vingt-sept degrés, donc ça risque de nous surprendre. Nous nous sommes entraînés tous les matins et nous nous mettrons au vert ce vendredi soir pour nous préparer à ce contexte. Il faut veiller à ce que les joueurs soient bien encadrés, notamment en termes d’hydratation, de nutrition et d’énergie. C’est un match spécial.

Qu’attendez-vous en termes de contenu par rapport à la défaite au Racing ?

Qui dit étapes finales dit fondations solides. Les Guépards sont très forts en conquête et dans le jeu au sol. Il ne faut surtout pas faire de cadeaux. Si nous ne réussissons pas ces fondamentaux, nous n’accéderons pas aux quarts de finale. Je m’attends également à beaucoup plus d’efficacité. Ne pas gagner ce match après avoir eu autant d’occasions de marquer, c’est un peu embêtant. Enfin, j’attends que nous commencions immédiatement, sans jouer par réaction.

Près des lignes, que vous manque-t-il pour ne pas marquer davantage ?

Nous sommes proches mais loin, c’est l’histoire de notre saison. Nous tombons quatre fois dans le but sans marquer mais nous ne faisons pas ce que nous disons à l’entraînement, nous ne sommes pas assez rigoureux ni assez confiants pour tirer. Nous sommes un peu académiques sur certaines actions…

Les Clermontois joueront-ils moins avec leurs avants que face au Racing ?
Icône Sport – FEP

Y a-t-il aussi un manque de lucidité ?

Lors du match du Racing, nous avons trop utilisé nos attaquants. On ne peut pas les utiliser trois voire quatre périodes de jeu d’affilée plusieurs fois dans le match. Il faut trouver une alternance équitable avec nos trois-quarts. On ne l’a pas trouvé le week-end dernier car on avait des joueurs en phase de récupération comme Anthony Belleau, Julien Hériteau ou Yérim Fall, ce n’était pas évident. Maintenant que nous l’avons identifié, je pense que cela va nous aider à avancer.

Alexandre Fischer fait son retour, pourquoi l’avez-vous ramené dans ces huitièmes de finale ?

Il revient après treize mois d’absence, ce n’est pas évident. Il a failli revenir à un moment puis il s’est éloigné, il a eu d’autres problèmes physiques. Ce n’est pas lui qui nous fera gagner le match, il devra se mettre à niveau et retrouver le rythme. Il aura sûrement des difficultés avec les contacts, mais en même temps il apporte tellement d’envie et d’énergie. Il est notre rayon de soleil de la semaine. J’attendais un match symbolique pour le coup d’envoi, et cette rencontre contre les Cheetahs est le bon moment. C’est un frappeur, un défenseur acharné, c’est un profil qu’on n’a pas beaucoup.

Pourquoi ne pas le faire entrer sur le banc ?

Il y a trois semaines j’ai eu un entretien avec lui, je ne voulais pas l’aligner contre Pau car ça aurait été précipité, ni contre le Racing avec les conditions de jeu liées au gazon synthétique. Par contre, je lui ai dit que s’il continuait à bien travailler, il serait le numéro 6 de l’équipe qui affrontera les Cheetahs. Et comme toujours, j’ai tenu parole.

Alexandre Fischer n’a plus joué depuis le 4 mars 2023, soit treize mois.
Icône Sport – Icône Sport

Pita-Gus Sowakula est également attendu en l’absence de Fritz Lee…

Je l’ai trouvé plutôt bon contre le Racing, il a beaucoup apporté. C’est un de nos facteurs X, il doit nous apporter sa connaissance du jeu ballon en main, avec des passes après contact notamment. Il continuera jusqu’à ce que Fritz soit parti, mais j’attends qu’il monte d’un niveau. Je n’oublie pas qu’il a vécu un mois et demi compliqué après le décès de son père. Aujourd’hui il est plus souriant donc c’est tant mieux !

Les absences de George Moala et Folau Fainga’a sont-elles liées à des blessures ?

Folau est blessé à un orteil, George souffre de la cheville depuis le match du Racing. Il ne se sentait pas bien sur le gazon synthétique, il avait aussi une gastro en début de semaine donc on a préféré ne pas l’aligner.

En quoi l’absence des contraintes du JIFF vous soulage-t-elle ?

Cela m’empêche de moins dormir… mais pas de manger (rires). C’est évidemment plus facile pour moi de ne pas avoir cette règle JIFF.

Les Cheetahs n’ont disputé que deux matchs en 2024. N’est-il pas difficile de les analyser ?

Non car nous les avons étudiés lors de leurs matchs de Challenge Cup. Là, ils ont donné soixante points à leurs adversaires, ça ne sert à rien. On a une assez bonne idée de leur profil avec un jeu typiquement sud-africain, acharné, qui met beaucoup de pression en défense et sur le terrain.

Ruan Pienaar est le guide de cette équipe. En 2018, sous vos ordres, Rory Kockott et le Castres Olympique sont parvenus à le contrecarrer. Y a-t-il un plan similaire prévu pour ce samedi ?

Ruan Pienaar est un symbole des guépards. C’est un joueur de classe mondiale même s’il a quarante ans. Après, j’ai dit à mes joueurs que c’est quelqu’un qui pouvait craquer, d’après mon expérience avec le CO. Je ne pense pas avoir de Rory Kockott dans l’équipe mais bon (rires). S’il joue vers l’avant, avec des ballons faciles à jouer, c’est un métronome, il jouera au bon endroit avec son pied ou sa main. Il faut le mettre sous pression, si on arrive à le faire collectivement ce sera bien.

 
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